Côte d'Ivoire : Baisse de la mortalité liée au paludisme de plus de 50%, 1200 cas de décès enregistrés en 2021
Docteur Tanoh Méa Antoine, Directeur-Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a animé le mardi 19 avril, au siège de l’institution qu’il dirige à la Palmeraie (Cocody), une conférence de presse. Au cours de cette rencontre, il a révélé que, « entre 2017 et 2020, la mortalité liée au paludisme a baissé de plus de 50% » en Côte d’Ivoire et « le nombre de décès dû au paludisme est passé de 3222 en 2017 à 1316 en 2020 ».
À fin 2021, a révélé le Directeur-Coordonnateur du PNLP que, « nous sommes maintenant même à 1200 cas de décès », ajoutant que, pour ce dernier chiffre cité que, « c’est maintenant que ça va être confirmé par un test ».
L’amélioration de la prise en charge « correcte » des cas de paludisme simple avant leur aggravation, réduisant ainsi, le risque létal chez les patients dans les centres de santé dans la communauté et le privé ; l’augmentation « progressive » de la prise en charge de plus de cas de paludisme simple dans la communauté ; l’appui du Fonds mondial, à travers une subvention ; la mobilisation depuis 2017, de ressources techniques et techniques auprès du gouvernement américain ; chaque trimestre, se déroulent dans les districts sanitaires, à forte endémicité, des consultations foraines, la réduction du taux de populations à 5km de centres de santé, expliquent, selon le conférencier.
À l’opposé, Dr Tanoh Méa Antoine reconnait que, le nombre de cas déclarés ne diminue pas « significativement ». Ainsi, il a fait savoir que, l’incidence chez les enfants de moins de 5 ans est passée de 594,75 pour mille en 2019 à 440 pour mille en 2020. Il juge « normal », cet état de fait ; dans la mesure où, en plus des malades qui fréquentent les centres de santé, les cas de la communauté qui auraient pu échapper aux soins, sont par la suite pris en compte.
Autres points ont été abordés au cours de la rencontre du jour. Il s'agit de la célébration de la 15ᵉ Journée mondiale de la lutte contre le paludisme autour du thème, « Exploiter l’innovation pour réduire la charge mondiale du paludisme et sauver des vies » et la gratuité des soins du paludisme.
Il a annoncé que c'est l'esplanade de la mairie de Dabou qui abritera, le lundi 25 avril prochain, les festivités de la commémoration de la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme.
« Les progrès récemment accomplis contre le paludisme ont montré qu’avec les investissements suffisants et une combinaison adéquate de stratégies, il est possible de faire une avancée décisive dans le combat contre cet ennemi complexe », a assuré Dr Tanoh Méa Antoine.
Pour le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, il a fait cas du Plan Stratégique National 2021-2025 dont, « l’innovation majeure » est la stratification de la lutte. Celle-ci se traduit par une lutte, en fonction de la situation de chaque district ou région sanitaire. Et selon l’endémicité, le pays est reparti en 4 strates qui sont, zones à très forte endémicité ; zones à forte endémicité ; zones à moyenne endémicité ; zones à faible endémicité. Sur l’ultime point à l’ordre du jour, c’est-à-dire, la gratuité des soins du paludisme, le conférencier a été formel.
« Le paludisme grave est gratuit pour la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans, avec la gratuité ciblée ».
Aussi, la goutte épaisse ou le Test de dépistage rapide (TDR) sont des examens « gratuits », parce que subventionnés par l’État de Côte d’Ivoire et ses partenaires, mais la consultation est « payante ».
Si c’est un palu simple, le patient bénéficiera « gratuitement » du médecin ou de l’infirmier, de médicaments qui élimineront le parasite du palu dans son corps.
Le Directeur-Coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme a ajouté que les médicaments pour soigner les autres symptômes tels la fatigue, les vomissements et autres sont « payants ». Tout comme l’hospitalisation due à une aggravation du mal.
Dans le cadre de la lutte, les mercredi 20 et jeudi 21 avril, des Journées scientifiques sont prévues à l’INSP.
« Le plus important est d’aider à faire changer le comportement de nos parents face au paludisme », à travers des gestes et comportements simples tels que dormir chaque nuit sous la moustiquaire imprégnée, a conclu le conférencier.
Wassimagnon
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