Burkina Faso : Le dialogue instauré à la demande des groupes armés selon le gouvernement
Yéro Boly
Les Comités locaux de dialogue qui ont vu le jour au Burkina Faso ont été mis en place à la demande de jeunes combattants armés qui voulaient dialoguer avec leurs chefs, a justifié le ministre d’État auprès du Président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la réconciliation nationale, Yéro Boly lors d'une conférence de presse.
« Les Comités locaux de Dialogue pour la Restauration de la Paix, ce sont des initiatives endogènes encourageant le retour des jeunes burkinabè qui ont rejoint les groupes terroristes armés et qui aujourd’hui souhaitent déposer les armes. Il s’agit là d’initiatives porteuses d’espoir pour le retour de la paix dans les zones concernées, à travers une réconciliation inter-communautaire et intracommunautaire», a déclaré Yero Boly.
« Lorsque ces initiatives ont commencé, elles sont venues de nos jeunes compatriotes, détenant des armes et évoluant au sein des groupes armés contre leur propre village », a expliqué le ministre.
« Ce sont eux qui ont manifesté le désir de parler à leurs coutumiers, à leurs religieux et à leurs notabilités. Donc ce message étant lancé, les intéressés ont pris langue avec eux et le dialogue s’est instauré et il suit son cours », a-t-il poursuivi.
Selon lui, ces combattants qui veulent dialoguer se sont rendus compte que « le chemin dans lequel ils se sont engagés est un chemin sans avenir. C'est le constat fait par ces jeunes et c’est la raison pour laquelle ils désirent revenir ».
«Revenir demande des garanties. Des garanties parce que sachant ce qu’il s’est passé de leur fait, ce qui s’est passé au village, ils se demandent quel accueil leur sera réservé, c’est la raison pour laquelle ils veulent parler avec des gens crédibles qui peuvent prendre des garanties et leur assurer une certaine sécurité », a précisé le ministre de la réconciliation nationale.
« Si ces jeunes reviennent, nous allons leur proposer de les réinsérer dans la société à travers des activités professionnelles », a-t-il dit, citant l’élevage et l'agriculture.
Il a rappelé que « la plupart des combattants dans leur grande majorité, ce sont des nationaux, Ce ne sont pas des étrangers venus d’ailleurs. C'est des enfants des villages que les populations connaissent, très souvent, et qui connaissent bien leurs frères, leurs chefs et leurs religieux », a-t-il souligné.
Il a dit compter sur la bonne foi de ces jeunes qui souhaitent déposer les armes, car leur ressenti aujourd’hui globalement est qu'ils sont dans l'impasse et qu'il faut trouver un chemin de sortie.
Si les référents pour le dialogue sont les chefs coutumiers des différentes localités, les leaders religieux et les notabilités connus des combattants, une coordination de 10 membres issus des départements de la Sécurité, action humanitaire, défense, droits humains sera mise en place pour garantir les respects des engagements pris.
Boa, Ouagadougou
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