Togo : Retour de l'ANC sur la présidentielle 2020 et sa future stratégie
Jean-Pierre Fabre (ph)
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), un parti de l’opposition au Togo, se montre déterminer à dévoiler les violations constitutionnelles dans le pays et a lancé un appel à l’opposition et au peuple pour obtenir des réformes en profondeur du cadre électoral de sorte que les prochaines élections soient libres et équitables.
L’ANC a lancé cet appel lors de sa conférence de presse tenue le mercredi 13 avril à Lomé. Pour la circonstance, le parti orange s’est prononcé sur l’une des décisions rendue par la Cour de justice de la CEDEAO et qui est en rapport avec l’élection présidentielle de 2020.
Le parti dit regretter la décision de rejet de la requête aux motifs que le requérant n’aurait pas apporté la preuve de préjudices directs et personnels. Pour l'ANC, la Cour de justice de la CEDEAO semble avoir perdu de vue qu'en-dehors de la personnalité du candidat Fabre, ce sont les droits humains de chaque togolais qui ont été violés dans l'organisation inéquitable de la consultation électorale du 22 février 2020.
A l’origine de cette réaction, le président national de l’ANC, Jean-Pierre Fabre, avait introduit auprès de la Cour régionale une requête portant sur l’illégalité de la composition de la Cour constitutionnelle du Togo, donc sa recomposition.
Dans sa décision rendue le 22 mars 2022 à Accra au Ghana, la Cour de la CEDEAO s’est déclarée compétente pour statuer sur la requête introduite mais a estimé que Fabre n’a pas apporté les preuves des préjudices directs personnels, subis du fait de la composition de la Cour constitutionnelle.
Loin de se résigner à l’issue de cette requête à la Cour de justice de la CEDEAO, l’ANC a révélé s’attendre pour le 17 juin 2022 à une autre décision qui va être rendue sur une seconde requête de Fabre. La seconde requête vise à obtenir l’invalidation de la candidature « sans fondement légal » du Chef de l’Etat sortant, Faure Gnassingbé, qui briguait un quatrième mandat présidentiel nonobstant la limite à deux mandats prévue par la Constitution togolaise.
En prenant acte de cette décision judiciaire amère pour le parti mais qui évite de remettre en cause la Cour constitutionnelle du Togo, l’ANC se focalise sur l’avenir pour une meilleure organisation des prochaines élections dont des réformes en profondeur du cadre électoral.
Et pour qu’advienne le changement, le leader de l’ANC a fait noter qu’il faut « que ça soir clair pour l’opinion nationale… On ne va pas s’arrêter à la décision de la Cour de justice de la CEDEAO… On ne va pas se taire sur les violations de la Constitution par le pouvoir, il faut lui monter qui viole la Constitution ». Eu égard aux problèmes qui ont fragilisé l’opposition à l’interne, Fabre a admis que « faire la politique au Togo, c’est très dure » et a préconisé que « ne recommençons plus ce que nous avions fait ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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