Cameroun : (Encore) un chef d'établissement scolaire poignardé par son élève
Une classe dans un établissement scolaire (Ph)
Un élève a poignardé son principal mercredi matin à Yaoundé.
Le drame s'est produit dans un établissement privé scolaire, dans le bureau du chef d'établissement.
Tout est parti du blouson de l'élève confisqué par le chef d'établissement.
Selon le responsable administratif, le blouson porté par l'élève n'était pas conforme à celui qui est autorisé au sein de l'établissement scolaire.
L'élève de 19 ans, en classe de 1ʳᵉ F4 maçonnerie, n'a pas digéré la sanction.
"Il est allé dans le bureau du principal pour le poignarder, en menaçant au passage les surveillants", raconte sa camarade de classe rencontrée par Koaci.
Une fois dans le bureau, il va asséner plusieurs coups de couteau à son principal.
"Ce sont les pleurs et les cris du directeur qui ont alerté le personnel", ajoute-t-elle.
L'élève dont les vêtements étaient ensanglantés et qui tentait de s'enfuir a été rattrapé par la foule qui voulait le lyncher.
Ce dernier n'a eu la vie sauve que grâce à l'intervention des forces de sécurité.
Le bourreau est en détention en attendant d'être présenté à un procureur.
Quant au principal, son pronostic vital n'est pas engagé. Il est en vie et toujours sous soins médicaux.
Montée de l'insécurité en milieu scolaire
Au Cameroun, la violence en milieu scolaire devient banale.
Le 15 janvier 2020, Njomi Tchakounté Boris Kevin enseignant en cours d'intégration et vacataire au lycée de Nkolbisson, âgé de 26 ans, avait été poignardé mortellement par un élève de sa classe.
Il avait rendu l'âme quelques instants plus tard au centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé où il avait été admis pour des soins.
Tout était parti d'un blâme.
L'élève n'avait pas apprécié que l'enseignant lui demande de quitter la salle de classe pour n'avoir pas respecté la consigne selon laquelle, aucun élève ne pouvait entrer après l'enseignant.
Certains attribuent la montée de cette insécurité en milieu scolaire, à la consommation des stupéfiants dont les jeunes Camerounais sont très friands.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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