Togo : Education, fossé entre enseignants du SET et gouvernement
Des élèves à Lomé (ph)
L’ambiance dans le secteur scolaire au Togo reste marquée d’une part la reconduction d’un mot d’ordre de grève des enseignants du Syndicat des Enseignants du Togo (SET) et d’autre part par une fermeté du gouvernement envers les grévistes.
Suite aux deux premiers jours de grève du SET, dont les autorités contestent la légalité, qui a perturbé en partie les cours dans des établissements à Lomé et dans certaines villes de l’intérieur du pays, le gouvernement a encore durci le ton en excluant 9 autres enseignants, ce qui porte désormais le total des exclus à 146.
Neuf autres enseignants exclus et griefs
Pour la nouvelle mesure prise contre les enseignants grévistes, le ministre togolais de la Fonction publique, Gilbert Bawara, a pris hier mardi un autre arrêté portant exclusion de 9 autres enseignants du cadre des fonctionnaires de l’enseignement au profit de la fonction publique.
Il leur reproché des « agissements et comportements répétitifs incompatibles avec les aptitudes et exigences attachées au métier d’enseignant ».
Des cours perturbés
La mesure d’exclusion prise par le gouvernement contre des enseignants grévistes du SET a poussé des élèves à sortir de leurs écoles pour manifester dans les rues d’une part pour réclamer leurs enseignants et d’autre part empêcher d’autres écoles de poursuivre leurs cours.
A l’image de ce qui se profile à l’horizon comme un vide dans le corps des enseignants dans les établissements scolaires publics au Togo, le ministre Bawara pense à une solution immédiate « de sorte qu’il n’y ait pas de vide et que les cours et les activités scolaires et pédagogiques puissent se poursuivre convenablement ».
Outre le plan décisionnel, sur le terrain, les deux premiers jours de nouvelle grève sur les quatre a fait sensation dans le nord du pays et à Lomé où les cours ont été perturbés dans des établissements scolaires publics que privés.
Pour sa grève, le SET exige entre autres l’octroi d’une prime mensuelle de logement (50.000 f au moins), une prime annuelle d’éloignement et le recrutement des enseignants volontaires exerçant ou ayant exercé dans un établissement public pendant 3 ans au moins et disposant de qualification professionnelle requise.
Approche de solution
Comme une approche de solution pour désamorcer la crise, des organisations syndicales se sont retrouvées le 05 avril avec des membres du gouvernement. A cette rencontre, le gouvernement a reçu les partenaires de l’éducation pour faire le point sur la situation sauf le SET qui a lancé la grève.
Si des tentatives de dialogue restent à explorer, le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Akodah Ayéwouadan, a laissé entendre dans un programme radio à Lomé que « le gouvernement ne discutera pas, le couteau sous la gorge ».
La légalité du SET qui est remise en cause par le gouvernement, le mouvement de grève qui perturbe les cours, les examens de fin d’année qui s’approchent à grands pas et donc l’avenir des élèves sont autant de préoccupations qui doivent interpeller les décideurs à trouver un compromis à la situation qui est née pour une meilleure éducation des apprenants qui sont la relève de demain.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction togolaise de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
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