Cameroun : Le gouvernement promet la fin de délestages qui secouent le pays depuis des décennies
Lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 31 mars 2022, Gaston Eloundou Essomba le ministre de l'eau et de l'énergie (Minee), a annoncé une batterie de mesures qui pourraient mettre un terme à la crise énergétique qui secoue le Cameroun depuis plusieurs décennies.
La crise énergétique qui secoue le Cameroun entraine des délestages intempestifs qui plongent les ménages et les milieux d'affaires dans le désarroi.
Conséquence la croissance du pays prend un coup considérable.
Selon Gaston Eloundou Essomba, entre 1990 et 2010, le Cameroun a connu une forte croissance de la population et les capacités de production, de distribution et de transport d'électricité et d'eau n'ont pas suivi.
L'État a donc pris des mesures pour l'amélioration des secteurs de l'Eau et Électricité.
Outre l’installation de deux nouvelles centrales thermiques de 10 MW à Maroua et de 5 MW à Kousséri (Extrême nord) et, la construction de grandes centrales solaires dans les villes de Ngaoundéré, Garoua, Maroua et Guider, Yaoundé annonce le remplacement des poteaux en bois par des poteaux en béton sur l'ensemble du territoire.
"La chute des poteaux en bois est la principale cause des délestages, aussi l'État a décidé de les remplacer par les poteaux en béton", affirme le Minee.
À quand la fin du calvaire ?
Selon les experts, la fin du calvaire n'est pas pour maintenant.
Début mars, le Minee avait instruit le rationnement des entreprises afin de permettre l’approvisionnement des ménages du pays.
" J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’il apparaît un déficit à la pointe dans le RIS (réseau interconnecté Sud qui englobe six régions sur 10) de 30 MW et de 16 MW dans le RIN (Réseau interconnecté Nord qui englobe les trois régions septentrionales), qui aura comme conséquence un rationnement important des milliers de ménages. Aussi, vous voudrez bien instruire, dès ce 8 mars 2022, vos services techniques compétents de procéder à des délestages quotidiens des industriels énergivores de la ville de Douala et environs, à hauteur de 30 MW, afin d’éviter le rationnement des ménages", écrivait Gaston Eloundou Essomba.
Selon les experts, le déficit énergétique au Cameroun se situe entre 65 et 70 MW par jour en raison de la saturation du réseau de distribution, de la défectuosité des moyens de transport et de la faible pluviométrie.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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