Togo : Education, 137 enseignants exclus, gouvernement et SET dos à dos
Un enseignant et ses élèves (ph)
Le gouvernement togolais et des enseignants grévistes ravissent la une de l’actualité dans le secteur éducatif par des actions diamétralement opposées.
Dans un arrêté ministériel en date du mercredi 30 mars 2022, le ministre togolais de la Fonction publique, du travail et du dialogue social, Gilbert Bawara, a relevé 137 enseignants du cadre des fonctionnaires de l’enseignement.
Cause de l’exclusion et retour sur la trêve signée
Selon l’arrêté ministériel, les 137 enseignants sont relevés du cadre des fonctionnaires de l'enseignement, pour agissements et comportements répétitifs incompatibles avec les aptitudes et exigences attachées au métier d'enseignant. Les enseignants relevés de leur fonction sont mis à la disposition du ministère chargé de la Fonction publique. Il est aussi reproché à ces enseignants de s’être illustrés de façon répétitive dans des agissements contraires aux exigences d’enseignants en s’obstinant à créer et à entretenir dans ce secteur crucial de la vie nationale qu’est l’éducation, des tensions et perturbations.
L’’exclusion de 137 enseignants et les grèves à répétition dans le secteur éducatif interviennent après la signature d’un « Mémorandum d’entente » entre le gouvernement et huit fédérations de syndicats, ainsi que des représentants des parents d’élèves et des enseignants confessionnels. Le document signé le 10 mars 2022 met fin « aux longues années » de bras de fer entre les autorités et le corps enseignant mais aussi u accord sur une trêve sociale de cinq ans où le dialogue et la concertation seront privilégiés.
Réaction du SET
En première réaction à l’exclusion des 137 enseignants, le SET a déclaré dans un communiqué que cette décision ne saurait entamer sa détermination et a exhorté les enseignants à observer sans faille ce troisième jour de grève et à se préparer pour les actions à venir.
Pour la conduite à tenir, le SET annonce pour la journée du 1er avril 2022 des sit-in dans les établissements scolaires pour se concerter et décider ensuite de la conduite à tenir la semaine prochaine.
Genèse de l’antagonisme
Les enseignants exclus sont visiblement ceux qui ont répondu au mot d’ordre de grevé du Syndicat des Enseignants du Togo (SET), un syndicat dont le gouvernement conteste toute base légale et de ce fait non autorisé à enclencher un mouvement de grève dans le pays.
Avant que le ministre de la Fonction publique ne procède à l’exclusion des 137 enseignants, le SET a appelé les enseignants à observer un autre mouvement d’humeur les 29, 30 et 31 mars 2022 dans le pays pour protester contre les propos tenus le week-end dernier par le ministre des Enseignements primaire, secondaire et technique.
Pour ses revendications, le SET exige entre autres, une prime mensuelle de logement (50.000 F Cfa au moins) pour tout enseignant sans distinction en conformité avec la réforme de l’enseignement de 1975, le recrutement des enseignants volontaires exerçant ou ayant exercé dans un établissement public pendant 3 ans au moins et une allocation de mutation.
Dans une note adressée au ministre de la Fonction publique avant la reconduction de la grève, le SET a prévenu que « les menaces et intimidations à l’endroit des enseignants ne feront qu’empirer la situation ».
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
- Joindre la rédaction togolaise de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –
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