Côte d'Ivoire : Pour revendications non satisfaites, la FESY-DGI menace d'observer un arrêt de travail total le 5 mai 2022
L'AG mercredi à Yopougon
Au terme d'une Assemblée générale extraordinaire tenue hier à Yopougon, la Fédération des syndicats de la Direction générale des impôts (FESY-DGI ) a donné un ultimatum à la Direction générale pour la prise en compte de ses revendications sinon elle déposerait un préavis de grève le 5 mai 2022 auprès des autorités compétentes qui sera suivi d'un arrêt de travail total.
Les revendications de la Fédération sont, entre autres, l'application effective dès le 1er avril 2022 du profil de carrière à la Direction générale des impôts, exige l'autonomie financière pour la DGI, le paiement de la plus-value et des primes non payées, et l'achèvement du processus de nomination aux postes de receveurs, sous-directeurs et directeurs « en vue de mettre fin aux intérims prolongés », etc.
En s'exprimant sur la question des revendications, Zéréyé Zédou Narcisse, président en exercice de la faîtière a été très clair.
« Nous donnons encore des chances à la négociation. Si d'ici au 5 mai 2022, rien n'est fait pour nous apaiser, nous nous donnons le droit d'aller à cette grève. Et ça sera une grève totale ».
Par ailleurs, Secrétaire général du Renouveau syndical des agents du fisc (Resa-fisc), le leader syndical a fait la précision suivante : « cette lutte que nous menons, ce n'est pas pour mettre en difficulté les régies financières, encore moins le gouvernement. Mais voyez-vous, il y a une situation inacceptable à la Direction générale des impôts. C'est la seule administration où il n'y ait pas de profil de carrière. La gestion des ressources humaines à la DGI n'est pas transparente. Nous ne pouvons pas l'accepter ».
Pour sa part, Ivan Bohué, Secrétaire général de l'Union nationale des agents des impôts de Côte d'Ivoire (UNAGICI), a indiqué que le dépôt du préavis de grève sera fait après une assemblée générale extraordinaire et au cours de cette rencontre, la nature de la grève sera déterminée.
« Nous sommes agents des régies financières. Et nous savons en principe que ce sont les régies les plus convoitées. Nous voulons ici prendre l'opinion nationale et internationale à témoin. Il ne s'agit pas d'un mouvement d'humeur d'agents tellement bien traités qu'il leur faut encore semer le trouble », a-t-il déclaré.
Ivan Bohué a déploré que ce soit les mêmes revendications depuis 2018 dont la satisfaction se fait au compte-gouttes, alors que ces problèmes peuvent être résolus pour donner encore plus d'efficacité à l'action des agents.
«Nous voulons une résolution définitive de nos revendications », a-t-il mentionné.
Pour le Secrétaire général de l'UNAGICI, il ne s'agit pas d'un problème lié au traitement financier exclusivement des agents.
«Nous parlons de profil de carrière et de son incidence financière. Et cette incidence financière requiert qu'il soit octroyé à la direction générale des impôts une ligne budgétaire à l'instar des autres régies. Nous n'avons pas fait vœu de maltraitance par notre hiérarchie et notre tutelle », a ajouté, le SG de l'UNAGICI.
Quant à Thé Jasmin, Secrétaire général du Syndicat national des agents du fisc (SYNAFISC), a affirmé qu'aujourd'hui, lorsqu'un agent rentre aux impôts, il ne sait pas ce qu'il deviendra 20 ou 30 ans après et ce n'est pas normal.
Endin, la FESY-DGI comprend, en plus des trois syndicats que sont le RESA-FISC, l'UNAGICI et le SYNAFISC, le Syndicat national des agents de la DGI (SYNA-DGI) de Koné Lama et le Syndicat libre des agents des impôts (SYLAI) dont le Secrétaire général est Koné Losséni.
Wassimagnon
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