Cameroun : L'UE exige un dialogue avant l'aide à la reconstruction du NOSO ravagé par la crise anglophone
Un bataillon de l'armée à Bamenda au nord-ouest (Ph)
L'Union européenne (Ue), pose des conditions au pouvoir de Yaoundé pour son aide à la reconstruction des deux régions du Nord-ouest et Sud-ouest (NOSO), ravagées par la crise anglophone depuis fin octobre 2016.
"L'Ue est prête à accompagner les zones les plus touchées par la violence en tant que partie intégrante d'un processus pleinement inclusif de réconciliation et de consolidation de la paix pour lequel la cessation immédiate des hostilités et l'établissement d'un dialogue efficace entre les parties sont des conditions indispensables", écrit l'institution dans les récentes conclusions du conseil de l'Ue.
L'institution européenne qui invite le pouvoir de Yaoundé et les bandes armées à la cessation des hostilités et à privilégier la voie pacifique, soutient que la diaspora peut jouer un rôle dans la reconstruction des deux régions.
"La diaspora peut jouer un rôle déterminant à cet égard. Il n'y a pas de solution militaire à la crise et la poursuite de la violence alimentera davantage la polarisation et exacerbera l'urgence humanitaire", soutient l'institution européenne.
Par ailleurs, les 27 européens proposent "une participation égale et significative des femmes au processus de médiation, de paix et de sécurité".
Impasse
Le Grand dialogue national qui s'est tenu à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre 2019, n'a pas abouti à une solution politique du conflit espérée par Yaoundé.
Le conflit se poursuit.
L'ONU estime entre 3000 et 3500 le nombre de morts enregistrés depuis 2016 dans la crise anglophone, qui a par ailleurs fait plus de 750 mille déplacés.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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