Afrique : « Autopsie » des coups d'Etat, ce que le Ghana préconise à l'UA pour le salut du continent
Nana Akufo-Addo, lors de sa déclaration (ph)
Un forum du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine (UA) sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique se tient à Accra au Ghana avec pour ambition de promouvoir l'état de droit vers la démocratie et la gouvernance inclusive pour le renforcement de la paix, de la sécurité et de la stabilité.
Lors de son intervention à ce forum le 15 mars, le Président ghanéen Nana Akufo-Addo, qui est aussi le Président en exercice de la CEDEAO, a déclaré que les dirigeants africains doivent prendre des « mesures audacieuses » pour faire face à la menace de coups d’Etat sur le continent.
Dans son allocution, Akufo-Addo a souligné que les coups d'État ne peuvent être des solutions durables aux défis sociopolitiques, économiques et sécuritaires en Afrique. Pour faire a cette menace qui met un terme à l’ordre constitutionnel dans des pays, il a chargé les dirigeants du continent à s'unir pour envoyer un message clair aux putschistes « que les coups d'État n'ont jamais été et ne seront jamais des solutions durables aux défis politiques, économiques et sécuritaires de l'Afrique ».
Putschistes et modificateurs de constitution fustigés
Contre la tendance à modifier les constitutions en Afrique, le Président en exercice de la CEDEAO a condamné certaines des excuses avancées par certains dirigeants pour rester longtemps au pouvoir, une situation qui provoque des remous.
A ce propos, il a relevé que pendant que « nous sommes prompts à sanctionner les militaires putschistes, les civils qui parviennent à des fins similaires via la manipulation des constitutions pour rester au pouvoir, par exemple, ne subissent aucune sanction bien que leurs actions soient clairement interdites dans notre disposition ». Il a proposé que le cadre existant soit renforcé pour se saisir de telles infractions et a appelé à des sanctions sévères contre ces dirigeants.
Rapport sur les coups d’Etat et modifications de constitution
Citant des données du rapport annuel 2019 sur le risque de coup d'État, le Président ghanéen a noté que l'Afrique a connu plus de coups d'État que tout autre continent, 30 % de toutes les tentatives de coup d'État sur le continent ont eu lieu dans des démocraties.
Selon le Centre africain d'études stratégiques, 18 dirigeants africains ont modifié ou supprimé les limites constitutionnelles des mandats dans leurs pays au cours des deux décennies. Huit autres ont résisté aux mesures visant à limiter les mandats. Ce chiffre porte à 26 le nombre de pays d'Afrique dépourvus de limite constitutionnelle. La justification de cette action est imputée à la pression populaire exercée par les citoyens sur des dirigeants à rester au pouvoir. Ces situations selon Akufo-Addo menace les acquis démocratiques du continent.
Aller au-delà des condamnations
Les récents coups d'État au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et celui raté en Guinée-Bissau ont inquiété les dirigeants ouest-africains.
Selon l’hôte du forum, la réapparition des coups d'État en Afrique sous toutes ses formes et manifestations doit être condamnée par tous, car elle sape gravement la tentative collective de débarrasser le continent de la menace de l'instabilité et des changements anticonstitutionnels de gouvernement, tels que définis dans la Déclaration de Lomé et la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.
Dans son approche de solution pour ramener les auteurs des coups sur la légalité constitutionnelle, Akufo-Addo a fait savoir aux participants du forum que « les déclarations condamnant les coups d'État seules sans action correspondante n'aboutiront à rien ou presque, comme en témoignent ces derniers temps. Ce problème nécessite des conventions collectives, une dissuasion efficace, une action audacieuse et des mesures préventives adéquates tout aussi importantes ».
Des influences étrangères dénoncées
Comme l’une des causes de la résurgence des coups sur le continent, le Président Addo Akufo-Addo a déclaré que l'influence de certains pays étrangers dans les récents coups d'État en Afrique ne saurait être surestimée. De ce fait, il a laissé entrevoir que si les coups d'État sont souvent menés par des éléments internes, ils jouent dans l'intérêt de certains pays étrangers qui en profitent pour renforcer leur influence et leurs intérêts sur le continent.
A l’ouverture du forum, l’adjoint au ministre ghanéen des Affaires étrangères, Kwaku Ampratwum-Sarpong, a expliqué que les nombreuses menaces à la démocratie en Afrique de l'Ouest ont motivé le gouvernement du Ghana en sa qualité de président de la CEDEAO à collaborer avec l'UA pour trouver une solution à ce problème.
Depuis le 21 mars 2021, l'Afrique a connu quatre coups d'État militaires dans les pays comme le Soudan, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée avec le renversement de pouvoirs constitutionnellement élus. Pendant que ces quatre pays sont suspendus de l'UA, les trois qui sont de la zone CEDEAO sont sous des sanctions.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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Le sauteur de clôtures d'abidjan est directement visé par le discours du sous-préfet ghanéen. Dramane le docteur en coup d'état, rébellion, manipulation et non respect de constitution. Un individu en perpétuel conflit avec la loi. Un menteur et psychopathe notoire. Un individu sans fois ni loi, le pion de la mafia internationale en Afrique, etc... Il doit être dans tous ses états en lisant ou en écoutant ce discours du sous-préfet ghanéen. Tampiri
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