Côte d'Ivoire : Journée internationale du consommateur, le CVCI interpelle le gouvernement sur les effondrements des immeubles liés, selon lui, à la prolifération du faux fer à béton sur le marché
Issiaka Diaby (Photo montage Koaci)
Depuis quelque temps, le pays vit au rythme d’effondrements d’immeubles qui entraînent des pertes en vies humaines, des dégâts matériels. À l'occasion de la célébration de la journée internationale du consommateur, dans une déclaration de presse, le Président du Collectif des victimes en Côte d'Ivoire estime que cette situation doit être dénoncée avec force pour que les choses changent.
Convaincu que ces effondrements d’immeubles sont liés à l’utilisation de dangereux fers à béton hors normes pour la construction de bâtiments et autres édifices, le Collectif des victimes en Côte d’Ivoire (CVCI) décide de faire de ce combat son cheval de bataille.
Son Président Issiaka Diaby se dit surpris du mutisme des autorités sur la question de la vente et la prolifération sur le marché Ivoirien de dangereux type de fers à béton.
« Ce phénomène est d’autant plus grave que nous nous sommes engagés dans des investigations qui nous ont permis de découvrir que le marché ivoirien est inondé de ces matériaux très dangereux de construction qui sont à la base de tous les drames qu’on connaît », lit-on dans cette déclaration.
Par ailleurs, le Collectif oriente les populations dans le choix de leurs matériaux, particulièrement le fer à béton pour la construction de leurs bâtiments. Il informe ses concitoyens, qu’au cours de ces actions, dans le district autonome d’Abidjan, sur trente (30) grands distributeurs et revendeurs du fer à béton visités, 27 vendent à ce jour du fer de mauvaise qualité.
« Les résultats des expertises ont démontré que sur les trente (30) grands distributeurs et revendeurs, Vingt-sept nous ont vendu et continuent de vendre jusqu’aujourd’hui sans être inquiétés ce dangereux fer à bêton hors-normes. Le CVCI a constaté que contrairement à la norme, les fers à béton expertisés, inutilisables pour les constructions en dalle et très dangereux ne portaient pas la marque, les griffes ou initiales des fabricants », s'est justifié, Issiaka Diaby.
Le CVCI demande aux populations de privilégier les fers qui sont estampillés, qui ont des initiales, ou des marques des fabricants et attire l’attention des acheteurs ou des entrepreneurs et les exhorte à la vigilance pour éviter d’être grugées au moment de l’achat du fer à béton de construction.
Le Collectif recommande aux acheteurs de privilégier les sources d’achat des constructeurs de gros œuvres comme le quatrième, cinquième ponts d’Abidjan et autres en chantier actuellement en réalisation dans notre pays pour effectuer leurs achats de fers à béton.
« Dans ce contexte de commissions d’actes d’atteintes graves aux droits de l’homme, le CVCI informe ces fonctionnaires étatiques chargés de contrôler la qualité du fer à béton, de lutter contre la contrefaçon et la fraudes à travers la répression, que leur responsabilité morale, administrative, civile et particulièrement pénale en Côte d’Ivoire et partout ailleurs dans le monde sont largement engagées dans cette affaire », précise le document.
Enfin, le CVCI appelle le gouvernement à des actions objectives dans le contrôle du fer à béton que certains fabricants n’hésitent pas à falsifier pour multiplier leurs gains financiers.
« Un contrôle systématique et régulier sur ces produits à la sortie des usines et sur le marché permettra, à coup sûr, si réellement notre pays est un Etat de droit, de freiner considérablement, voire de faire disparaitre sur son sol les dangereux matériaux de construction et de mettre fin définitivement aux effondrements d’immeubles en Côte d’Ivoire », conclut, le CVCI.
Wassimagnon
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