Afrique : Guerre Russie-Ukraine, comprendre la « neutralité » du continent et possibles impacts
Une partie de prière pour l’Ukraine ‘ph)
La guerre qui a débuté en Ukraine, un pays de l’Europe de l’Est, suite à son invasion par la Russie est entrée dans sa deuxième semaine en dépit des appels aux deux parties à mettre un terme aux hostilités. La guerre en Ukraine se passe sous un regard lointain des pays africains, lesquels ont adopté une neutralité à leur manière mais qui pourront à terme ressentir les conséquences de cette crise sur leurs économies.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février dernier jette une ombre sur l'Afrique. Malgré la distance géographique, il existe des liens importants entre l'Ukraine et l'Afrique, notamment les milliers d’étudiants africains qui vivent et étudient là. Suite aux cris de détresses que ces étudiants ont lancé, des pays africains ont volé au secours de leurs citoyens pour les évacuer vers des abris et les ramener ensuite au bercail.
Sultan Kakuba, un politologue à l'université de Kyambogo en Ouganda, qui est cité par l'agence de presse Anadolu, a déclaré que plusieurs pays africains ont affiché leur neutralité dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine pour éviter de prendre parti par crainte de contrarier leurs alliés.
Stratégie de neutralité et vote de l’Afrique à l’ONU
La réponse de l'Afrique à la crise ukrainienne est loin d'être unie. Les divergences émergentes ont été clairement exposées lors de la session historique de l'Assemblée générale des Nations Unies au début de ce mois de mars.
Pour le vote à l'Assemblée générale des Nations Unies le 02 mars, 26 pays africains n'ont pas soutenu la résolution anti-russe sous une forme ou une autre. L'Érythrée a voté contre la résolution, 17 pays africains se sont abstenus et 8 autres étaient absents au vote. La stratégie de l’Afrique au travers de ce vote révèle l'influence croissante de la Russie sur le continent.
Pour plusieurs pays africains, la forte dépendance à l'égard des importations de blé en provenance de Russie ou d'Ukraine pose une autre préoccupation immédiate. Somme toute, la neutralité de l'Afrique dans la guerre russo-ukrainienne n'empêchera pas le continent de subir les retombées économiques du conflit.
Impacts de la guerre d’Ukraine
La hausse des coûts du carburant et des transports pour les entreprises et les consommateurs africains fera grimper l'inflation et affecter les économies africaines. A court terme, l'invasion de l'Ukraine pourrait poser des difficultés aux ménages africains, au secteur agricole et à la sécurité alimentaire. La hausse du prix du pétrole sur les marchés mondiaux, induite par la crise en Europe, aura des impacts directs sur le coût des transports.
A cet effet, la directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), Kristalina Georgieva, a averti que la guerre en Ukraine menace d'annuler les progrès de l'Afrique pour se remettre des dégâts de la pandémie de Covid-19 et présente de nouveaux défis pour le continent.
Selon Kristalina Georgieva, l'Afrique est particulièrement vulnérable à l'impact de la guerre en Ukraine à travers quatre canaux principaux que sont la hausse des prix des denrées alimentaires, la hausse des prix du carburant, la baisse des revenus du tourisme et un accès potentiellement plus difficile aux marchés internationaux des capitaux.
Elle a toutefois exprimé la volonté du FMI d'aider les pays africains à réduire le coût de tout ajustement politique nécessaire par le biais de conseils politiques, de développement des capacités et de prêts.
Des divergences sur l'Afrique
Au-delà de la crise ukrainienne, la solidarité panafricaine semble être mise à rude épreuve eu égard à certains problèmes sur le contient.
Des organisations comme l'Union africaine (UA), la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) en passant par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont des points de vue contradictoires entre chefs d'État sur la manière de gérer la série de coups d'État au Sahel et la montée de l'insurrection à travers le continent.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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Hum oui...on veut prêt pour cultiver Tomate, aubergine.
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