Côte d'Ivoire : Ecarté pour dopage, Sylvain Gbohouo sort de sa réserve accuse le médecin de l'équipe nationale et la FIF, la « fédération qui m'a mis dans ce problème me laisse tout seul. »
le portier ivoirien Sylvain Gbohouo
Sylvain Gbohouo, gardien de l’équipe nationale ivoirienne, n’a pas pu participer à la dernière édition de la coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée au Cameroun pour cause de dopage.
Le portier ivoirien remplacé par Sangaré Badra Ali, est vivement sorti de sa réserve quelques mois après la phase finale de la CAN 2021 au Cameroun remportée par le Sénégal.
Dans un live qu’il a fait sur son réseau social Américain « facebook » hier vendredi 4 mars 2022, Sylvain Gbohouo affirme avoir gardé le silence tout ce temps sur la question de son prétendu dopage pour ne pas impacter le résultat de ses coéquipiers ivoiriens à la CAN dernière.
Très remonté contre l’étiquette de « drogué » qui lui est collée depuis la malheureuse affaire, Sylvain Gbohouo n’a pas manqué de pointer le doigt accusateur sur le médecin de l’équipe nationale ivoirienne.
Il révèle dans sa sortie que c’est sur les instructions de l’entraîneur de l’équipe nationale Patrice Beaumelle qu’il est allé faire des examens.
« Patrice Beaumelle m'a demandé de faire des examens de vue. Ce que j'ai fait en étant accompagné des médecins de l’équipe nationale comme le stipule le règlement de la fédération. Selon le rapport du médecin qui m'a reçu, je n'avais pas de problème de vision. Il m'a seulement fait savoir que le sang n'arrivait pas à bien circuler dans les veines au niveau de l'œil droit. Il m'a donc prescrit un comprimé que je devais prendre sur trois mois soit 2 comprimés par jour. En effet, le comprimé en question contient une molécule interdite par la FIFA. Ce que j'ignorais et c'était de la responsabilité du médecin de la fédération qui m'accompagnait de me le faire savoir. Ce qui n'a pas été fait », a-t-il déclaré.
Le portier ivoirien affirme « n’avoir jamais eu recours à une substance intentionnelle de dopage » et situe par conséquent les responsabilités.
« Si c'était de mon propre chef que cette situation était arrivée, je n’allais pas faire tout ce remue-ménage. Mais j'ai fait confiance aux médecins de l'équipe nationale et aujourd'hui certains me traitent de drogué. Revenu de l'école, ma fille de 10 ans me dit que je ne joue plus au ballon parce que je me suis drogué. Toute ma famille est impactée. », martèle Sylvain Gbohouo.
Cette histoire, le gardien ivoirien la vit très mal au point d’avouer « cela fait trois mois que je suis sur le carreau. Je me bats seul. Cette fédération, qui m'a mis dans ce problème, me laisse me débrouiller tout seul. Je laisse Dieu en juger. Je n'ai pas reçu de prime de sélection parce que la fédération a retiré mon nom de la liste des 28 sélectionnés selon les informations reçues. Mes frères ne travaillent pas. Je dois m'occuper de ma famille. Cette sanction provisoire continue encore. Je ne travaille pas. Je me sens seul ».
« Je suis un cabri mort, je n’ai pas peur de couteau. Pour un simple comprimé que le médecin de ma sélection m'a prescrit je suis seul et abandonné aujourd'hui. Cela fait 3 mois que je n’ai pas de salaire de mon club. Je suis tout seul et j'essaie de rentrer par ci et par là pour trouver une solution à ce problème dans lequel m'a mis le médecin de la sélection », a ajouté l’ex-portier du club Congolais TP Mazemblé.
Pour rappel, le gardien de but ivoirien Sylvain Gbohouo a été suspendu provisoirement par la FIFA le 22 décembre 2021 pour une affaire de dopage. Cette sanction l’a empêché de défendre les couleurs de son pays à la CAN au Cameroun.
Jean Chrésus, Abidjan
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