Burkina Faso : Le président de la transition investi après l'adoption d'une charte
Le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba arborant les attributs de Grand Maître des Ordres burkinabè (ph)
Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a à nouveau été investi ce mercredi à Ouagadougou, après l'adoption d'une charte qui fixe à trois ans la durée de la transition.
Lors de cette sobre cérémonie qui a réuni diplomates, corps constitués et représentants des forces vives et militaires, le président Damiba à reçu les attributs de Grand Maître de l'ordre burkinabè.
"C'est une cérémonie sobre et simple qui rappelle les responsabilités que nous avons de travailler pour ramener la paix et sauvegarder la nation. Nous leur souhaiter bonne chance, courage et succès", a réagi M. Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) et ancien chef de l'opposition.
Pour Luc Adolphe Tiao, ancien premier de Blaise Compaoré président du Rassemblement Patriotique pour le Développement (RPD), il faut que le président Damiba "soit intransigeant et respectueux de la charte".
" À partir du moment où nous ne serons pas rigoureux, pour que cette charte soit respectée, ce sera un bout de papier pour rien", a-t-il indiqué.
"Nous voulons que le président Damiba soit au-dessus tout, qu'il soit un rassembleur, un homme vertueux qui à travers sa vision permettra à ce pays de pouvoir aller de l'avant", a estimé M. Tiao.
Et d'ajouter : "Nous attendons de lui, un officier dont on reconnaît sa valeur, qu'il puisse rassembler l'ensemble des forces de défense et de sécurité et tous les civils sans exclusion pour travailler à la libération de notre pays".
Selon Pascal Zaïda, un acteur de la société civile, leur souhait, "c'est de voir le Burkina Faso retrouver la paix et la stabilité et le retour de la sécurité afin que les personnes déplacées puissent regagner leurs localités. Cela veut dire que le président doit œuvrer à la mise en œuvre de la charte pour une transition inclusive".
" Nous entamons aujourd’hui une nouvelle ère et cette nouvelle ère à une connotation d'interpellation pour l'ensemble des acteurs de la société burkinabè", a estimé de son côté Mme Monique Yeli Kam, l'unique femme candidate à l'élection présidentielle de 2020.
Les aspirations profondes des Burkinabè n'avaient pas été prise en compte ce qui a abouti au coup d'État, a-t-elle déploré.
" Notre société aspire à la paix, la sécurité alimentaire et au développement. Aujourd'hui nous sommes interpellés afin de nous mobiliser davantage autour des dirigeants de la transition afin qu'ensemble nous puissions nous aider pour faire revenir la paix dans notre pays et permettre à chacun de retourner dans sa localité", a conclu Mme Kam.
Boa, Ouagadougou
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