Ainea Ibrahima Camara

A Abidjan depuis quelques jours, Ainea Ibrahima Camara, Président du Mouvement Faso badé, une coalition de huit partis politiques maliens et président du Mouvement républicain du Mali multiplie les déclarations.

Le mardi au cours d'une sortie très médiatisée, il a annoncé la fin de la transition militaire au pouvoir qui a renversé Ibrahim Boubacar Keita, le 27 février 2022, conformément à la Constitution malienne. Le banquier malien a à nouveau rencontré dans la soirée, la presse ivoirienne afin de donner plus de détails sur le projet de formation du gouvernement civil de transition au Mali à partir du 27 février 2022.

«La transition militaire dirigée par Assimi Goita prend fin également à cette date. L'article 31 de notre constitution nous permet de mettre en place cette transition civile et nous avons un délai de 40 jours pour l'investiture des nouvelles autorités. Nous souhaiterions mettre ce délai à profit pour une passation pacifique avec la junte militaire et nous sommes persuadés que le sens de la patrie l'emportera sur les intérêts personnels », a déclaré, le Président du Mouvement Faso badé qui attend l'adhésion de nouvelles formations politiques.

Ainea Ibrahima Camara a déclaré que son séjour en terre ivoirienne n'a que pour seul but de rencontrer ses compatriotes qui vivent en très grand nombre dans le pays et qui sont préoccupés par la situation de leur pays et plus particulièrement les rapports détériorés entre la junte militaire et l'état ivoirien.

Il a affirmé qu'il n'est pas à la solde d'un pays comme relayé sur les réseaux sociaux et a assuré que ce gouvernement de transition civil malien ne sera pas installer en terre ivoirienne.

«Nous avons vu sur les réseaux sociaux que certains nous accusent d’être à la solde de tel ou tel pays étranger. Pire d'autres ont même dit que ce gouvernement de transition civil devrait être installé en Côte d'Ivoire. Je tiens ici à vous préciser que cela n'est pas du tout vrai. Nous n'allons pas installer le gouvernement civil malien en dehors du territoire national. Et nous ne sommes pas de connivence et nous n'avons même pas l'intention de solliciter ou de bénéficier d’une quelconque aide étrangère », s'est justifié, le Président.

Selon lui, le projet de transition civil a été initié par des maliens et sera exécuté au Mali et espère, en bonne intelligence avec la junte militaire qui bénéficiera de 40 jours pour la passation pacifique du pouvoir.

«Cela dit en cas de refus toutes les options sont mises sur la table pour que force reste à la loi. Je suis convaincu que notre appel sera entendu et que le sens de la patrie l'emportera sur les intérêts personnels. Je ne vois pas, pourquoi les responsables de la transition refuseraient d'appliquer la Constitution du Mali », a-t-il mentionné.

A la question de savoir pourquoi, c'est la capitale économique ivoirienne que le banquier malien a choisi pour annoncer la mise en place d'un Gouvernement de transition civil dans son pays, il a indiqué que depuis le 10 janvier 2022, il tient ce langage dans son pays.

«Nous l’avons déjà fait au Mali, c’est juste le fait qu’on visite nos compatriotes. C’est une tournée que nous avons débutée en Côte d'Ivoire », a-t-il soutenu.

Se réclamant, Président de la transition civile qui va commencer à partir du 27 février 2022, Ainea Ibrahima Camara assure que lorsqu'il sera au pouvoir, il va organiser des élections dans un délai de six mois pour que les maliens puissent voter et élire librement le Président de la République.

« Nous ne faisons qu'appliquer la Constitution. Nous n'avons pas de soutien, nous ne demandons ni de soutien et nous n'attendons ni le soutien de quel pays que ce soit », a insisté M. Camara.

A Abidjan depuis quelques, le futur président de la transition civile du Mali dément avoir rencontré le Président de la République ivoirienne qui est un modèle pour les maliens. Il a relevé que le peuple malien est fier du Président Ouattara.

«Je tiens à préciser que je n'ai jamais rencontré le Président Ouattara, par contre j'aurais été très heureux au lors de ce séjour et je reviendrai en Côte d'Ivoire si Dieu me le permet de le rencontrer, parce que c'est un modèle pour nous les maliens et nous sommes fiers du Président Ouattara pour toute l'œuvre qu'il a accompli pour son pays et le Mali, parce que nous avons plusieurs millions de compatriotes maliens qui vivent ici et qui bénéficient de tous les avantages de la démocratie de la Côte d'Ivoire et nous sommes reconnaissants », a expliqué le Président Mouvement républicain du Mali. 

Il a enfin précisé que ceux qui s'agitent dans les rues de Bamako, ne représentent qu'eux-mêmes, car la majorité des maliens aiment la Côte d'Ivoire et respectent et soutiennent les actions de Alassane Ouattara.

Notons que la prochaine étape de la tournée engagée par le Président Ainea à Abidjan est la Sierra Leone où résident selon beaucoup de maliens.

Wassimagnon