Côte d'Ivoire : Avant la signature d'une nouvelle trêve sociale, les Revendications de la plateforme des organisations syndicales connues
Zadi Gnagna, Président de la Plateforme (DR)
L’année 2022 marque la fin la de la trêve sociale signée en 2017 entre le Gouvernement et les organisations syndicales.
La Plateforme en tant qu'organisation responsable a organisé le 16 février 2022, une Assemblée générale qui a vu la participation de nombreux fonctionnaires venus de l'ensemble du pays.
A cette occasion, elle a révélé la liste des revendications transversales adoptées le 15 septembre 2021 par l'ensemble des Centrales syndicales et faitières.
La plateforme a également présenté le chronogramme de discussions sectorielles et transversales qui débute en ce mois de février 2022.
« Ce qui reste à faire, c'est de participer à toutes ces séances, surtout au niveau sectoriel, afin que les syndicats qui ont des propositions à faire le fassent. Au niveau transversal, les syndicats de base qui ont des propositions doivent les faire au sein de leurs Centrales syndicales, seules habilitées à participer aux discussions à ce niveau. C'est cela la discipline syndicale. En ce qui nous concerne, nous travaillons à fédérer toutes les forces qui le souhaitent, pour une grande unité d'actions et de parole. Soyons mobilisés et continuez à nous faire confiance », peut-on lire sur la page du président de la plateforme, Théodore Zadi Gnagna.
Ci-dessous le chapelet des revendications des Organisations syndicales...
1Le relèvement de la valeur de l’indice référentiel de base (IRB) actuellement fixée à 233.457 à 500;
2- Le paiement d’un 13e mois de salaire aux Fonctionnaires et Agents de l’Etat, au mois de décembre. Cette mesure sera d’autant plus salutaire que 30% d’entre eux sont surendettés;
3- Le relèvement du taux d’annuité liquidable de la nouvelle pension de retraite fixé à 1,75. Le taux d’annuité de la pension qui était de 2 en 2012 est passé à 1.75, soit une réduction de 0.25. Cette mesure est discriminatoire parce qu’elle a entrainé deux différents modes de calculs de la pension des Fonctionnaires et Agents de l’Etat;
4- La revalorisation de la prime de transport et de l’allocation familiale. Il faut fixer les montants des primes mensuelles de transport à 20 000 FCFA pour les travailleurs d’Abidjan et à 16 000 FCFA pour ceux de l’intérieur du pays. Quant à l’allocation familiale, au regard du coût de la vie actuelle, il faut la fixer à 10.000 FCFA par enfant pour tous les fonctionnaires et agents de l’Etat;
5- La réforme du système d’imposition des salaires et la suppression de la Contribution nationale. Le fonctionnaire ne bénéficie que d’un seul salaire appelé solde sur lequel se greffent trois types d’impôt :- Impôt général sur le revenu (IGR)- Impôt sur le salaire (ITS). Contribution nationale (CN). Il faut supprimer l’impôt dénommé Contribution Nationale pour les travailleurs du secteur public et rechercher ces fonds dans les Investissements Directs Etrangers (IDE) et dans diverses taxes.
6-Octroi et revalorisation des primes et indemnités y compris les indemnités de fonction des Fonctionnaires et Agents de l’État;
7- L’Adoption d’une nouvelle grille salariale plus équilibrée conformément au communiqué du Conseil des Ministres du 19 décembre 2012 ;
8- L’application du nouveau Statut Général de la Fonction Publique en tenant compte des propositions des syndicats;
9- La revalorisation de l’indemnité contributive au logement et son attribution à tous les Fonctionnaires et Agents de l’Etat en tenant compte du coût moyen d'un loyer ;
10- La correction du décret portant échelle de traitement des Fonctionnaires.
Le décret portant échelle de traitement doit assurer la promotion du Fonctionnaire et agent de l’Etat sur 40 ans.
11- L’amélioration des conditions de travail au sein de la Fonction Publique.
Il faut moderniser les infrastructures et assainir l’environnement de travail
12-L’arrimage Cmu/Mugef-ci.Il faut une réarticulation Cmu/Mugef-ci pour une meilleure prise en charge sanitaire des Fonctionnaires.
13- Le respect de la liberté syndicale.
Certaines mesures prises par le gouvernement pour juguler le front social afin d’assurer la paix sociale entravent la liberté syndicale. Il faut le respect des dispositions de la Convention 87 de l’OIT et de la loi N°92-571 du 11 septembre 1992 relative aux modalités de la grève dans le secteur public et le reversement des salaires suspendus pour fait de grève de 2008 à 2021.
Donatien Kautcha, Abidjan
Infos à la une
Communiqués
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire
Côte d'Ivoire