Côte d'Ivoire : Cherté de la vie, des consommateurs proposent la révision du décret relatif à la réglementation de la concurrence et des prix et souhaitent rencontrer Achi
Koffi Jean-Baptiste au centre, Président de l'Union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire
L’actualité dans le pays est largement dominée ces derniers jours, par ce qu’il convient à quelques exceptions près d’appeler une hausse généralisée des prix des biens et services sur les marchés. Des produits de grande consommation comme le riz, l’huile de palme raffinée, la viande de bœuf, la farine, les poissons frais et congelés et même les bouillons culinaires, pour ne citer que ceux-là ont vu leur prix croitre parfois de façon exagérée et inattendue. Les prix des produits vivriers également ne font pas exception en cette période d’inflation.
Les raisons évoquées pour justifier toutes ces augmentations sont nombreuses et variées.
Au niveau du vivrier, c’est la saisonnalité des produits, le déficit de pluviométrie ou encore la hausse du prix de l’engrais sur le marché international qui en sont les causes. Au niveau industriel, les effets de la crise de la COVID-19 sur le commerce international sont avancés à longueur de journée pour justifier les hausses de prix subies par les consommateurs. En matière de transport, la récente hausse du prix du Super sans plomb et les embouteillages sont les nouveaux prétextes utilisés pour justifier les hausses anarchiques de tarifs. Quant aux logements, les loyers demeurent encore élevés et disparates avec un déficit en logement qui rend difficilement applicable la nouvelle loi portant bail à usage d’habitation.
Quels que soient les raisons évoquées pour justifier le niveau d’inflation actuel, la détérioration du pouvoir d’achat des consommateurs demeure une problématique à adresser. Les organisations de consommateurs réunis au sein de la Confédération des organisations des consommateurs de Côte d'Ivoire ont au cours d'une rencontre avec la presse interpellée ce jour le gouvernement afin qu'il prenne des mesures urgentes face à la dégradation continue du pouvoir d’achat des populations .
Dans leur déclaration lue par Koffi Jean-Baptiste, Président de l'Union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire, porte-parole de la Confédération, ces organisations font le constat, dans le contexte actuel que, le choix de la libre concurrence par la Côte d'Ivoire pour tirer le niveau général des prix des biens et services vers le bas est inopérant dans plusieurs secteurs et les mesures de blocage semestriel des prix de quelques produits de grande consommation ne peuvent lutter efficacement et durablement contre la vie chère.
C’est pourquoi, elles appellent le gouvernement sans renoncer au choix du libéralisme économique fait par le pays, à une plus grande implication dans la fixation des prix des produits de grande consommation. Selon elles, cela passe par la révision du Décret 98-764 du 31 décembre 1998 portant modification de l’annexe du décret N°92-50 du 29 janvier 1992 relatif à la règlementation de la Concurrence et des prix, modifiés lui-même par le décret N°97-340 du 12 juin 1997.
«Dans ce décret qui fixera la liste des biens et service dont les prix seront directement administrés par l’Etat, les organisations de consommateurs souhaitent y voir lister tout ce qui rentre dans leur consommation de tous les jours à savoir la farine boulangère, le pain baguette, le poisson faux-thon, la viande de bœuf et de mouton, l’huile de table raffinée, le riz local, les vivriers etc »,lit-on dans la déclaration.
Concernant les services de transport, les loyers des maisons pour habitation, les matériaux de construction. Etc, ces organisations de consommateurs souhaitent les voir réguler directement par l’Etat. En plus de la révision du décret évoqué plus haut, pour contenir la hausse des prix, les organisations ajoutent les mesures structurantes, notamment la mise en place d’une politique agropastorale ambitieuse basée sur les techniques modernes de production et capable de sortir le pays des saisonnalités pour garantir notre autosuffisance en cultures vivrières, élevage de bovins, d’ovins etc.
Dans leur déclaration, les organisations de Consommateurs de Côte d’Ivoire réitèrent leur demande d’audience au Premier ministre, Jérôme-Patrick Achi en présence du ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarassouba, afin de lui exposer en profondeur, les attentes urgentes et légitimes des populations.
Dans l'attente, elles invitent le gouvernement à apprécier déjà à sa juste valeur, les nombreux sacrifices consentis par les consommateurs et l’exhorte vivement à travailler davantage pour le «ruissellement » des fruits de la croissance économique vers le bas et principalement vers les consommateurs, pour juguler les conséquences des variations des prix internationaux sur le marché local.
Les organisations exhortent enfin les consommateurs à rester mobiliser dernières elles et à leur faire confiance, car unis et solidaires, ensemble ils seront forts et remporteront de grandes victoires.
Notons que les signataires de cette déclaration sont les organisations membres de la Confédération. Il s'agit entre autres de Touré Ibrahim, président de la Fédération des réseaux ivoiriens des consommateurs (FRIC), de N'Guessan Kouakou, président de l'Union générale des consommateurs de Côte d'Ivoire (UGC-CI, Koffi Jean-Baptiste, président de l'Union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire (UFC-CI) et président de la Confédération des organisations de consommateurs de Côte d'Ivoire, de Soumahoro Ben N'Faly, président de la Fédération ivoirienne des consommateurs le Réveil (FICA) et président de la Coalition nationale des organisations de consommateurs de Côte d'Ivoire, d'Yves Aka, président de la Fédération nationale des associations des consommateurs de Côte d'Ivoire (FAC-CI), etc.
Wassimagnon
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Incroyables ivoiriens !!! Capables de sortir en masse dans les rues, de tuer ou de s'entretuer pour les politiciens ; mais quand il s'agit de lutter pour des conditions de vie meilleures comme lutter contre l'augmentation tout azimut des prix des produits et denrées alimentaires, la révolution se passent dans leur salon. La politique est prioritaire, les conditions de vie meilleures sont secondaires. Incroyables ivoiriens !
grace au bon travail du president y'a plus de route pour convoyer nos cultures en ville pour les vendre quand on a un imbécile qui dansait tous les jour a la rue princesse et a pas fait un cm de bitum, pas régler le problème du courant, des déchets toxiques et même normaux avec la décharge d'akouedo a saturation vraiment si on peut s'asseoir et parler calmement c'est que y'a des basesy'a encore 10 ans la lgune etait un tas de boue sale bref , même ce qu'il appelait partout son poy la joie fallait voir dans quel état était le CHU un marigo a l'entrée mais eux s'en fouttaient monsieur allait soigner ses dents pourri au maroc et narguait les ivoiriens sans pudeur au jt de 20 h de la RTI si la honte vraiment une calamité qui ne viendra plus jamais au pouvoir c'est fini
Dommage. Je suis déçu de votre réaction.
confond pas avec la marche de la faim des mamans avec des casseroles ce a quoi koudou a fait tirer a balle réelle résultat 1 mort alors que la c'est ado lol c'est pas même chose petit !!!
Textes et lois changes n y feront pas grand chose. Si les Ivoiriens ne sortent pas c est bien parcequ ils estiment que sortir ne changera pas grand chose. Les fausses promesses et politiques asservissantes auront eu raison du plus grand nombre.a cherte des prix frappe tout le monde sauf quelques biens heureux du Rhdp. Quelle politique economique est mise en place pour qu a chaque choc les prix grimpent de facon si vergitineuses? 11 annees de gestion avec une inflation calculee sur des bases qu eux seuls savent et un petit peuple qui tire le diable par la queue. Nous n avons que les dirigeants que nous meritons
L'augmentation par exemple du kWh de l'électricité ou l'augmentation du prix de l'eau incombe directement à l'état. Mais les denrées alimentaires tel que la tomate, le piment, la banane, l'igname, le manioc et autres produits vivriers, l'état ne sait pas faire grandes choses. C'est la loi de l'offre et de la demande. Si la demande est forte alors qu'il y a moins d'offre, c'est normal que les prix augmentent. Je pense que nos planteurs doivent concomitamment faire des produits d'exportation et des produits vivriers. Trop de priorité est donnée aux produits d'exportation, pendant ce temps le nombre de citadins ne cesse d'augmenter.
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