Côte d'Ivoire : Sur 6359 patients de cancer enregistrés le 31 décembre 2021, le CNRAO a pu traiter 2200 malgré leurs difficultés financières pour un montant de 2.606.336.260 de FCFA
Coulibaly Oumou Judith épouse Didi-Kouko
Le cancer n'est plus une fatalité, il se guérit de mieux en mieux. Coulibaly Oumou Judith épouse Didi-Kouko, Directeur général du Centre national d'Oncologie médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO) a rassuré les malades à quelques heures de la Journée mondiale de la lutte Cancer qui aura lieu le 4 février 2022 à l'occasion d'une rencontre avec la presse.
Le thème choisi pour cette journée est « Pour des soins plus justes ». Le DG a à l'occasion présenté, ce que la Côte d'Ivoire à travers son Gouvernement a fait pour des soins plus justes en cancérologie dans le pays en Côte d'Ivoire ainsi que les avancées dans l'hôpital public dédié au traitement du cancer qui a ouvert ses portes le 25 janvier 2018 au grand public.
Des personnes d'autres des pays de la sous-région viennent se traiter dans le Centre national d'Oncologie médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO). Le Professeur cancérologue Coulibaly Oumou Judith épouse Didi-Kouko, a cité entre autres pays, le Burkina Faso, la Mauritanie, Bénin, le Togo, le Cameroun et le Congo Brazzaville.
Ce sont 6359 personnes qui ont bénéficié du système mis en place pour faciliter leur accessibilité financière. Selon le DG, en tant qu'un hôpital public, les soins ne sont pas gratuits mais ils sont subventionnés par l'Etat.
Malgré ces efforts, il y a des personnes ont des difficultés pour réunir les moyens pour se traiter, alors que depuis l'ouverture du Centre en 2018, comme l'a mentionné le Professeur, le patient peut se traiter même quand il n'a d'argent, il paie secondairement et a la possibilité de payer par fractionnement s’il le souhaite.
«On est pas obligé quand on a une facture de réunir tout l'argent avant de se soigner. La programmation n'est pas conditionnée par le fait qu'on ait payé ou pas mais on donne la facture parce que ce n'est pas gratuit. On ne va pas retarder un traitement parce que quelqu'un n'aurait pas payé, parce que quelqu'un est dans l'attente d'une prise en charge qui n'est pas signée », a soutenu le DG du CNRAO.
Elle a indiqué que le patient ne peut pas dire qu'en Côte d'Ivoire, parce qu’il n'a pas eu d'argent, il n’a pas fait la Chimiothérapie, il n'a pas fait la Radiothérapie.
«Quand on rentre avec des difficultés financières on peut se traiter sans angoisse, le temps de pouvoir secondairement trouver les moyens », a-t-elle insisté.
Certains patients bénéficient de prise en charge institutionnelle, notamment de la Présidence de la république et du Conseil de santé du ministère de la Santé et de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle .
L'Etat de Côte d'Ivoire a mis en place, un hôpital qui est venu renforcer tout ce qui est prise en charge du Cancer avec un plateau technique avancé, des tarifs subventionnés, avec des mesures d'actions sociales, malgré les tarifs subventionnés.
Selon Coulibaly Oumou Judith épouse Didi-Kouko, cancérologue et Première femme professeur titulaire de Cancérologie de Côte d'Ivoire et d'Afrique subsaharienne francophone, en dépit de ces avantages, certaines personnes n'arrivent pas à faire face à leur facture.
A la date du 31 décembre 2021, sur les 6359 patients de l'hôpital, 2200 ont pu se traiter malgré leur difficultés financières à hauteur de 2.606.336.260 de FCFA.
Selon le DG, la présidence de la République a pris des personnes en charge à hauteur de 85 millions, le Conseil de santé du ministère de la Santé et de l'hygiène publique et de la couverture maladie universelle à hauteur de 720 millions et les actions sociales de l'hôpital ont permis à des gens qui ont leur facture de se traiter et de payer après. Les factures s’élèvent à 1,802 milliard de FCFA, sans oublier les dons qui s’élèvent à 18, 915 millions FCFA
L'Etat de Côte d'Ivoire a signé des partenariats institutionnels qui bénéficient à l'hôpital. Le Professeur a affirmé que les facteurs de risques du cancer sont, le tabac, l'alcool, la pollution atmosphérique.
«Dans le cancer du sein, certaines hormones de la femme. Le tabac est cité comme facteur de risque du col de l'utérus, du Cancer du sein, du Cancer de la vessie, du pancréas. Le cancer n'est pas héréditaire sur 100 personnes dans le monde entier vous n’avez que 5 à 10 personnes qui ont le Cancer héréditaire », a expliqué, Coulibaly Oumou Judith épouse Didi-Kouko,
Un cancer est dit héréditaire, quand le gemme de la maladie a été transmis directement pendant la naissance.
Les chiffres les plus fiables sur le cancer sont consultés sur les documents issus du Gbobocan, se sont les données de l'OMS qui retracent tous les données de Cancer par pays et par organes . Le Gbobecan 2020 pour la Côte d'Ivoire fait état de 17300 nouveaux cas de cancer, dont 3306 nouveaux cas du Cancer du sein.
On parle guérison après dix ans de suivi, selon Madame Didi-Kouko, certaines écoles commencent à déclarer la guérison après 5 ans, le Centre joue la carte de la prudence pour rester sur 10 ans.
La devise de l'Etat dans la lutte contre le cancer, c'est faire de Côte d'Ivoire, un pays où le Cancer n'est plus un drame mais une maladie chronique. Selon le Professeur, le Centre est en train de réussir ce pari.
Wassimagnon
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