Cameroun : Le Lamido de Garoua accusé du meurtre d'un adolescent
Lamido de Garoua (Ph)
Le gouverneur du nord accuse Ibrahim El Rachidine Lamido (puissant chef traditionnel), de Garoua et des membres de sa cour d'avoir assassiné un adolescent le 31 janvier dernier.
Le corps du jeune Ali Youssouf a été exhumé le 2 février sur instruction du gouverneur.
Abate Edi'i gouverneur de la région du Nord a informé le préfet, le procureur général près la cour d'appel de sa région de commandement, et le commandant de la légion de gendarmerie de l'ouverture d'une enquête à la suite du meurtre maquillé d'Ali Youssouf jeune adolescent de 16 ans.
Le jeune homme a succombé à des actes de tortures.
Selon les premiers éléments de l'enquête Ali Youssouf a reçu des coups de machette et aurait été privé d'eau et de nourriture pendant 24 heures.
La victime était le neveu du Lamido et entretenait une relation conflictuelle avec sa génitrice apprend-on.
"C'est en essayant de corriger le gamin comme cela se fait généralement en pareille circonstance que le drame est survenu", nous informe le cabinet du gouverneur.
En réaction, le Lamidat de Garoua soutient que l'adolescent sous l'effet des stupéfiants a tenté d'assassiner sa génitrice à coups de poignard.
Cette dernière réussira à l'enfermer dans une chambre et à appeler à l'aide le Lamido dont les éléments de sécurité vont débarquer et amener le jeune homme à la cour royale et l'enfermer dans une cellule de redressement.
Le Lamido soutient que le jeune homme a succombé à une overdose de drogue qu'il avait consommée.
Ce nouveau drame secoue le pays.
Banalisation
La torture est banalisée au Cameroun.
En 2017, le jeune Ibrahim Bello soupçonné d'avoir tenté de voler un véhicule, avait été sauvagement torturé dans les locaux du commissariat de police d'Ombessa (Centre).
Il s'est retrouvé les deux jambes amputées à la suite de cet acte.
Mises sous pression médiatique, les autorités ont ouvert une enquête qui a débouché sur l'emprisonnement à 4 ans de prison des deux policiers tortionnaires.
La justice avait également condamné les policiers au paiement des dommages et intérêts de 50 millions FCFA.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-ou cameroun@koaci.com
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