Côte d'Ivoire : Experts, Partenaires et Spécialistes de la filière cajou, planchent sur de nouvelles stratégies pour le financement de la campagne 2022
Premier producteur mondial, premier transformateur africain et 3ᵉ tranformateur mondial avec 137000 tonnes de noix de cajou transformées en 2021, la Côte d'Ivoire entend consolider ses acquis pour une économie plus forte et compter dans le concert des nations. Cet objectif semble bien avoir été perçu par les acteurs de la filière cajou, qui multiplient les rencontres pour y arriver.
En vue de faire face aux éventuelles difficultés qui pourraient entraver la campagne cajou 2022 qui s'ouvre dans quelques jours, dont la plus prévisible est l'accès à un financement suffisant et à un coût abordable, l’Association Professionnelle des Transformateurs Industriels de la Cajou (APROTIC) a initié ce jeudi 27 janvier 2022 au sein de son siège à Abidjan Cocody, un atelier de formation et de sensibilisation de ses membres et partenaires intéressés, sur la stratégie de financement de la présente campagne. Cet atelier qui a réuni plusieurs experts, partenaires et spécialistes du monde des finances, a été l'occasion pour les participants d'ébaucher les difficultés inhérentes à leurs secteurs d'activités.
« La tenue de cet atelier s'inscrit dans la politique de l'État de Côte d'Ivoire qui s'est fixé pour objectif la transformation de 50% de sa noix de cajou contre 14% d'ici à 2025.» a d'entrée, expliqué Sanogo Tahirou, Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’APROTIC, avant de saluer les nombreux efforts consentis par l’État pour l’essor de la transformation. Le PCA de l’APROTIC n’a pas occulté d’autres difficultés liées au financement des unités de transformations nationales pour l’acquisition de la matière première notamment l’insuffisance d’informations sur les moyens de financement disponibles dans l’environnement, l’inadéquation et de l’impertinence de la structuration des financements qui constituent la problématique majeure de la filière.
Par ailleurs, le président de l’Association Sanogo Tahirou, a indiqué que cette stratégie vise à créer une plateforme dynamique d'échanges et de concertations entre opérateurs du secteur et de la transformation, dans le respect des spécificités individuelles, dans l'intérêt commun de la profession et du pays. Présenter sous la forme d'un Master Class, il s'agissait pour les participants à cet atelier de poser un diagnostic des méthodes de financement de la filière et de présenter le panorama des types et mécanismes classiques de financement usités en Côte d’Ivoire et accessibles aux transformateurs du cajou ; de présenter et expliquer leurs différentes offres de produits financiers avec les conditions personnelles et d’accès ; les délais de traitement des requêtes en financement et les risques opérationnels attachés à chaque type de financement.
Les présentations et débats ont été animés par un pool de spécialistes et conseils de la finance, banquiers traditionnels et experts nationaux et internationaux de solutions alternatives de financement des Entreprises dont le Conseil Coton Anarcade. Plusieurs témoignages et d'expériences vécues par des professionnels de la transformation en matière de recherche de financement, ont été également au centre des échanges jugés très enrichissants par la trentaine de participants.
Pendant quelques heures, les participants à l'atelier ont planché sur les solutions adéquates pour répondre aux attentes nationales en matière de transformation de la noix de cajou. En effet, la transformation industrielle du cajou amorcée il y a à peine trois ans (2019), avec la multiplication des investissements privés (nationaux et étrangers), la Côte d'Ivoire est passée d'une capacité de transformation de moins de 100 000 tonnes en 2019, à près de 400 000 tonnes en 2021 avec un total de cinquante-deux (52) unités dont 12 micro-unités de 600 à 1 800 tonnes.
Association à but non lucratif, apolitique, laïque et soumise aux dispositions de la loi n°60-315 du 21 septembre 1960 relative aux associations en Côte d'Ivoire, l'APROTIC est une structure inclusive pour des opérateurs étrangers et nationaux, sans considération ethnique ou raciale. Elle vise, selon sa matrice au rassemblement de tous les transformateurs et porteurs de projet mature, exerçant sur le territoire national.
T.K.Emile, Bouaké
tkemile@koaci.com
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