Takuba (ph)-

Depuis la fermeture de ses frontières, le Mali frappé par de lourdes sanctions a engagé un bras de fer avec la CEDEAO mais aussi ses partenaires européens alliés des USA.

Dans un communiqué, les pays engagés au sein du groupement européen de forces spéciales « Takuba », déployé au Mali dans le cadre de l’opération française Barkhane, avec la participation, notamment, de la Suède, du Danemark, de l’Estonie, de l’Italie, de la Roumanie et de la République tchèque ont demandé à Bamako de respecter les bases solides de la coopération diplomatique et opérationnelle.

"Nous, partenaires internationaux engagés en soutien du Mali et de son peuple dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables et dans la lutte contre le terrorisme, regrettons profondément la déclaration des autorités maliennes de transition (...) alléguant que le déploiement du contingent danois dans la Task Force Takuba est intervenu sans base légale et sans le consentement du gouvernement malien", souligne le communiqué, en appelant les autorités maliennes à "remédier rapidement à cette situation".

Lundi, Bamako a demandé au Danemark de retirer immédiatement le contingent d'une centaine d'hommes récemment déployé au Mali pour participer à Takuba.

Selon le gouvernement malien, ce déploiement est intervenu sans son consentement

Depuis la décision de Bamako d'avoir recours aux services du groupe paramilitaire russe Wagner, la France a réduit son dispositif militaire.

Pour la ministre française des Armées Florence Parly, les autorités maliennes ont multiplié les provocations, surtout avec les restrictions posées dans leur espace aérien ou la remise en cause des accords de défense liant Bamako à Paris.

Le Mali est actuellement le théâtre d'une bataille diplomatique USA-Russie qui implique la France et d'autres pays de l'Union Européenne affiliés aux USA par, entre autres, leur présence dans l'OTAN.