Burkina Faso : Le parti de Kaboré exige sa libération immédiate par la junte
Clément Sawadogo
Le parti de Roch Marc Kaboré, après avoir tenu une réunion de sa direction, a dans une déclaration publique exigé sa libération immédiate par la junte militaire qui le garde en résidence surveillée depuis qu’il a été renversé dimanche dernier après une mutinerie au sein de l’armée.
« Le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) exige la libération immédiate et sans condition du Président du Faso et tient la junte militaire au pouvoir responsable de tout ce qui adviendrait de sa santé et de son intégrité physique », a écrit le vice-président du parti Clément Sawadogo.
À la faveur de l’insécurité quasi généralisée dans la sous-région sahélienne qui n’épargne pas notre pays, nous venons de vivre, hélas, le sacrifice de notre élan vers l’approfondissement de l’État de droit et la consolidation de nos acquis de développement », a-t-il indiqué.
En effet, le 24 janvier 2022, un groupe de militaires a décidé de porter un coup d’arrêt à la démocratie et installé le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) un organe dirigeant présidé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Dans la première déclaration du MPSR à la nation, les auteurs du putsch ont avoué avoir «… Mis fin au pouvoir de Monsieur Roch Marc Christian KABORE… ».
Selon le MPP, «la démission du Président du Faso dont une copie a été mise en circulation plus tard sur les réseaux sociaux n’absout pas cette forfaiture. Ce d’autant plus que ladite démission a été obtenue non seulement par la contrainte, mais surtout après la constitution du MPSR dont le Président en est le destinataire », de la lettre signée par M. Kaboré.
« Cette démission, au-delà de sa validité juridique devait ouvrir la voie à l’application des règles constitutionnelles qui régissent la vacance de pouvoir dans notre pays », a estimé Clément Sawadogo, qui note qu’il s’agit « bel et bien d’un coup d’Etat ».
« En tant que Parti républicain, parti de patriotes qui a toujours mis en avant l’intérêt supérieur du peuple et du pays dans son aspiration légitime à la démocratie et au progrès, le MPP ne saurait soutenir un coup d’Etat », a-t-il ajouté, estimant que ce « mode anticonstitutionnel d’accès au pouvoir que le peuple burkinabè a combattu par le sacrifice suprême comporte de nombreux risques pour notre pays dont l’isolement diplomatique, l’écorchement de son image et les sanctions de la communauté internationale ».
Boa, Ouagadougou
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