Burkina Faso : Chaude journée à Ouagadougou avec une manifestation dispersée au gaz lacrymogène
Les forces de défense et de sécurité ont dispersé ce samedi à Ouagadougou une manifestation, interdite par les autorités communales, qui visait denoncer l’insécurité grandissante et soutenir le peuple malien frappé par des sanctions de la CEDEAO.
Organisée par le mouvement de la société civile Sauvons le Burkina Faso, la manifestation consistait en un rassemblement à la place de la nation, en plein cœur de Ouagadougou.
A deux jours de la manifestation, la mairie de Ouagadougou a interdit le rassemblement évoquant des raisons sécuritaires.
Dans la foulée, le secrétaire général de la mairie a procédé à la fermeture de sept voies d’accès menant au lieu du rassemblement.
Malgré cette interdiction et le cordon sécuritaire dressé autour de la place de la nation, plusieurs dizaines de personnes ont tenté de s’y rendre avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogène.
S’en est suivi une course poursuite entre forces de l’ordre et manifestants qui ont dressé des barrages sur les voies et incendié des pneus ou des bouts de bois.
Lors de la répression des manifestants, un journaliste a été blessé par un tir avant d’être évacué vers un centre médical tandis que plusieurs manifestants ont été interpellés.
Un entrepôt, situé sur un immeuble aux abords du marché central qui est resté fermé, a été incendié, touché par les tirs de gaz lacrymogène, selon le propriétaire Yacouba Ouedraogo, qui explique le magasin contenait du matériel médical.
L’incendie a été maîtrisé par les sapeurs-pompier, aidé par des manifestants.
Après plusieurs heures de chassé-croisé avec les forces de l’ordre, les manifestants se sont dispersés tandis que le dispositif sécuritaire était toujours en vigueur.
Notons que des manifestations ont également eu dans d’autres villes du pays, notamment à kaya où les croquants ont saccagé le siège du parti au pouvoir, avant d’être dispersés par la police.
En rappel, le 27 novembre, une manifestation interdite avait également provoqué des heurts faisant une dizaine de blessés.
Boa, Ouagadougou
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