Burkina Faso : Un internaute interpellé pour publication et divulgation de fausses informations
La brigade de contrôle et de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) dans sa mission de lutte contre les infractions en matière informatique et celles commises aux moyens des technologies de l’information et de la communication a interpellé ce jeudi un internaute, ayant diffusé une vidéo qui a créé la polémique au sein de la population.
En effet, l’internaute de 44 ans a posté, le 11 janvier dernier, une vidéo sur son compte Facebook et dans un groupe dénommé « Ma part de vérité » accompagnée d’un récit faisant croire à des actes de vandalisme exercés par des Maliens sur l’Ambassade du Burkina Faso à Bamako au Mali, suite à la prise de sanctions de la Cedeao contre leur pays et les autorités de la transition.
Cette vidéo qui était devenue virale sur les réseaux sociaux au Burkina Faso avait suscitée de vives réactions au sein de la population burkinabé, beaucoup étant convaincu de la véracité des faits.
Contrairement à cette information, il s’agissait plutôt d’une manifestation de colère des Angolais ayant occasionné le saccage du siège du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA).
Interpellé puis auditionné, l’internaute a reconnu les faits qui lui sont reprochés, mais a déclaré avoir voulu juste partager une information.
En somme, il a été conduit devant le parquet où il pourrait être poursuivi pour « publication ou divulgation de fausses informations par le biais d’un moyen de communication ».
Selon la BCLCC, « ce type de publication est de nature à mettre en mal la relation d’amitié existant entre le Burkina Faso et le Mali et à compromettre la cohésion sociale ».
Toute publication d’information sur internet doit obéir impérativement à un code de bonne conduite pour les internautes et de déontologie pour les professionnels, a rappelé la BCLCC.
Pour ce faire il est important que sa source soit minutieusement vérifiée avant qu’elle ne soit partagé au grand public, selon l’institution policière de veille.
Selon le code pénal burkinabé, est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million de francs CFA à dix millions de francs CFA, quiconque intentionnellement communique, publie, divulgue ou relaie par le biais d’un moyen de communication.
Et cela, quel qu’en soit le support, une fausse information de nature à faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise.
La fausse information est toute allégation ou imputation inexacte ou trompeuse d’un fait.
Boa, Ouagadougou
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