Ghana : Controverses sur le retrait des gardes militaires du président du parlement
Dispositif sécuritaire autours du président du parlement (ph)
Le gouvernement ghanéen et le cabinet président du parlement, Alban Bagbin, ne sont pas sur la même longueur d’onde suite à une décision des Forces Armées Ghanéennes (GAF) de retirer le personnel militaire affecté au service de sécurité du chef du pouvoir législatif.
Après la décision des GAF de retirer ses éléments affectés à la sécurité du président du parlement, la réaction du concerné mais aussi celle du gouvernement ne se sont pas fait attendre. Le personnel de sécurité militaire a été affecté à la garde du président du parlement depuis le mois de janvier 2021, date à laquelle il a pris ses fonctions.
Réaction et contre-réaction
Le cabinet du président du parlement a déclaré avoir pris note du retrait de quatre militaires affectés à la protection du président et a fait noter que « la tentative de dépouiller le président du parlement de la protection est intenable. Dans un pays qui est fier de ses institutions et du processus démocratiques, la décision de réduire le nombre des agents de sécurité affectés au président porte atteinte aux gains politiques que le Ghana a réalisés et constitue un mauvais précédent ».
En contre-réaction, le gouvernement a rejeté les suggestions selon lesquelles la décision de retirer les gardes militaires au président du parlement par les Forces armées du Ghana est une tentative d'étouffer sa protection.
Le ministère ghanéen de la Sécurité nationale a déclaré que les militaires ne devaient pas faire partie du service de sécurité du président du parlement et a précisé que « le personnel des Forces Armées Ghanéennes ne fait pas partie des services de sécurité du président et du parlement, car le soutien à la sécurité des parlementaires est pourvu par le service de police ghanéen ». Eu égard à cette explication, le ministère de la Sécurité a prié la population de ne pas « tenir compte de toute spéculation infondée à cet effet ».
Le ministère de la Sécurité nationale a soutenu que malgré le retrait de quatre militaires servant le président du parlement, il bénéficie toujours d'une protection de sécurité.
Dans le cadre de cette affaire, la minorité parlementaire a déclaré que le retrait de la garde militaire à Alban Bagbin est une attaque contre le parlement. Dans une déclaration signée par un membre de la commission des affaires constitutionnelles, juridiques et parlementaires, Rockson-Nelson Dafeamekpor, a qualifié l'action des Forces Armées d'inquiétante, ajoutant que la protection militaire du président est soutenue par la loi.
Le parlement ghanéen se réunira pour la deuxième session du huitième parlement le mardi 25 janvier 2022, soit une prolongation d'une semaine de la date du 18 janvier annoncée précédemment. Le président du parlement (non élu) est membre de l’opposition NDC qui a une liberté d’expression, laquelle agace parfois certains milieux du pouvoir. Il préside un parlement un peu particulier à égalité de sièges entre le parti NPP au pouvoir et l’opposition NDC (137-37). Certains débats sont parfois houleux et dégénèrent en des rixes entre les députés des deux majorités.
Mensah, Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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