Côte d'Ivoire : Les COGES demandent à Achi d'agir en urgence pour l'école en autorisant le décaissement des fonds promis et attendus dont les 4,7 milliards de FCFA
Alphonse Koffi (centre) ce lundi à Abidjan (ph KOACI)
Dans une lettre ouverte à Jérôme Patrick Achi, Premier ministre et chef du Gouvernement, Alphonse Koffi, Président de la plateforme Nationale des COGES de Côte d'Ivoire attire son attention sur les problèmes rencontrés par l'école ivoirienne depuis la rentrée scolaire 2021-2022 à cause de la non-exécution de l'annonce du Président de la république, Alassane Ouattara de doter les COGES d'un budget pour les besoins des écoles.
« On nous avait annoncé 4.7 milliards pour le premier trimestre et 18 milliards pour l'année 2022. Malheureusement nous n'avons à ce jour, reçu aucun versement de la part de l'Etat. Les 4.7 milliards promis pour le 1er trimestre ne sont jamais arrivés », a déploré, Alphonse Koffi.
Selon cette situation fait que des écoles sont sans tables bancs, sans point d'eau, des salles de classe sont sans électricité, sans tableau, sans certains enseignants. Cette situation a également occasionné des salaires de personnels d'appoint impayés et des toilettes inutilisables par manque de produits d'entretien, etc.
De tous les problèmes énumérés, le Président de la plateforme des COGES s'est attardé sur trois particulièrement.
Il y'a un déficit d'enseignants dans les écoles depuis plusieurs années, et ce, malgré les efforts appréciables du gouvernement.
Il a mentionné qu'avant la décision du Président de la république, des enseignants vacataires étaient recrutés et payés par les COGES pour combler ledit déficit, c'est d'ailleurs au vu des montants déboursés par les COGES chaque année pour les vacations, que la ministre de l'Education Nationale avait acté le recrutement exceptionnel de 10.300 enseignants contractuels.
Selon lui, les images des toilettes du lycée d'excellence Alassane Ouattara de Bassam qui ont circulé récemment sur la toile ont choqué plus d'un.
« C'est malheureusement la situation dans toutes nos écoles aujourd'hui. Au moment où les cas de COVID-19 ne font qu'augmenter dans notre pays nous craignons pour la santé de nos enfants, des enseignants et des personnels administratifs si rien n'est fait », a révélé, le Président de la Plateforme des COGES.
Il a indiqué que plus d'un an sans salaire pour certains, le petit personnel employé et payé par les COGES dans les écoles est sans salaire depuis des mois.
« Le budget promis par l'Etat sur lequel nous avons compté pour les maintenir ne s'est toujours pas mis en place. Au moment où j'écris ces lignes j'ai une forte pensée pour chacun d'eux et leurs familles respectives », a déclaré, Alphonse Koffi.
« Monsieur le Premier Ministre, après un trimestre sans budget, le 3 janvier 2022 passé a commencé le 2ᵉ trimestre toujours avec les mêmes questions du quotidien. Comment nettoyer la cour des écoles ? Comment payer le petit personnel ? Comment organiser les compositions ? Comment faire face au déficit d'enseignants ? Etc », a-t-il ajouté.
Un bon résultat scolaire en fin d'année est la résultante de meilleures conditions de travail en amont du personnel administratif, des professeurs et des élèves.
« Comment voulons-nous avoir de bons résultats si les conditions de travail ne sont pas réunies ? », s'interroge le Président, qui informe le Premier ministre que les questions sont nombreuses tant les problèmes rencontrés dans les écoles aujourd'hui sont nombreux.
C'est pourquoi, il se fait le porte-parole de toute la communauté éducative pour demander à Patrick Achi d'agir en urgence pour l'école en autorisant le décaissement des fonds promis et attendus aux COGES.
Wassimagnon
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