Côte d'Ivoire : Mireille Dosso à propos d'une quelconque épidémie de grippe à Abidjan : «les signes qui ressemblent à de la grippe actuellement dans la période où nous sommes c'est de la COVID »
Le Professeur Mireille Dosso ce mardi à Abidjan
Le Professeur Bénié Bi Vroh Joseph, Directeur général de l’Institut national d'hygiène publique (INHP) et le Professeur Mireille Dosso, Directeur de l'Institut Pasteur d'Abidjan étaient les invités du premier numéro de « Tout savoir sur » organisé par le CICG. Ils se sont prononcés sur l’actualité sanitaire du moment : « La situation sanitaire COVID-19 et La grippe saisonnière en Côte d'Ivoire ».
Le Professeur Mireille Dosso a affirmé que les signes qui ressemblent à de la grippe actuellement dans la période où nous sommes c'est, selon elle, de la COVID même si au constat, nombreux sont ceux qui ayant les symptômes de la grippe, voient leurs tests covid négatifs, comme précédemment évoqué.
« Les signes qui ressemblent à de la grippe actuellement dans la période où nous sommes c'est de la COVID. Il ne faut pas se cacher. Actuellement quand quelqu'un tousse, quand il a mal à la gorge, quand il ne se sent pas bien dans 95% des cas c'est de la COVID et le seul moyen de le savoir, c'est d'aller faire votre test. Si vous connaissez le résultat de votre test vous allez vous protéger pour ne pas vous réinfecter avec une autre souche, mais aussi vous allez protéger votre entourage, les personnes qui travaillent avec vous. Une fois pour toute, dans la période où nous sommes c'est le COVID, ça ressemble à la grippe, mais c'est le COVID », a précisé, la Directrice de l'Institut Pasteur d'Abidjan.
«Je suis courbaturé, j’ai la grippe, je fais un paludisme à répétition donc ça veut dire que les signes de la maladie sont invariables. Il y a certains qui ont seulement mal à la tête. Les signes sont très variables, il y a moins de signes pulmonaires que dans les vagues précédentes. Ce genre de formes ressemblent à des grippes », a insisté, Mireille Dosso.
Elle encourage donc les personnes qui présentent ces signes de se faire tester, car il y a une plus grande quantité de soi disant grippes qui sont en fait des COVID-19.
«Donc pour être sûr que ce n’est pas une grippe, il faut faire le diagnostic de laboratoire. Parce que les signes cliniques sont actuellement très variés. Donc les personnes qui sont courbaturées, qui ont mal à la tête qui ont mal à la gorge doivent se rendre dans un centre de dépistage de COVID-19 avant de dire qu'on a la grippe», a-t-elle mentionné.
Selon le Professeur Mireille Dosso , le Gouvernement a pris des dispositions financières, techniques pour qu'un laboratoire de séquençage à haut débit soit installé à l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire.
Ce laboratoire de séquençage dont le montant s’élève à un 1,5 milliard de FCFA, infrastructures comprise et équipements, est fonctionnel depuis le mois de juillet 2021.
Depuis le mois de juillet, il a commencé à faire l’étude des variants qui circulent en Côte d'Ivoire. Elle a indiqué que dur 134 échantillons traités, 78 échantillons ont été testés positifs pour le variant Omicron.
«Nous n’avons pas échappé à l'émergence du variant Omicron en Côte d'Ivoire comme tous les autres pays de la sous-région. La Côte d'Ivoire a fait le choix d'installer un laboratoire de génétique qui peut permettre l'étude de ces variants. C'est un effort financier et scientifique qui a été fait par la Côte d'Ivoire et les partenaires au développement », a soutenu, la Directrice.
Concernant la particularité de Omicron, elle soutient qu’il est beaucoup plus transmissible parce que les mutations qui sont dans ce variant lui permettent de rentrer plus facilement dans les cellules et d’infecter plus rapidement tout le monde.
Comme il est plus transmissible, on voit le nombre de nouveaux cas augmenter de façon significative. Professeur Bénié Bi Vroh Joseph assure qu'il semble moins virulent.
«C'est quelque chose qui est relatif. Ça dépend des personnes qui ont été affectées, ça dépend des antécédents de l’état de santé. Les cas augmentent, mais ce ne sont pas des cas graves », a-t-il indiqué.
Le Professeur Bénié a affirmé que 7millions de doses sont en réserve pour vacciner suffisamment de personnes et certaines sont en route. Il invite la population à venir se vacciner.
Le Directeur général de l'Institut national d’hygiène publique a révélé qu'aucun cas de décès lié aux différents vaccins n'a été enregistré. Cependant, comme tout vaccins, il y a des effets secondaires. «Nous avons eu plus de 1000 cas d'effets secondaires mais des effets secondaires légers pour la plus part. Les effets secondaires graves on a eu 23 cas mais il n'y a pas eu de décès », a précisé, Professeur Bénié Bi Vroh Joseph.
Avec l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire, l’Institut national d'hygiène publique a mis en place un système de surveillance avec des sites sentinelles. La Côte d'Ivoire compte 9 dont 4 à Abidjan et 5 à l'intérieur du pays et dans ces sites des prélèvements sont faits régulièrement.
«Celui qui vient consulter faisant évoquer la grippe, systématiquement on lui fait un prélèvement. Tous ces prélèvements sont acheminés à l'Institut Pasteur qui analyse si ce sont des virus grippaux ou bien si c'est la COVID. Ce travail nous permet d'avoir les virus qui sont à l'origine des cas de grippe chaque année et madame Dosso fait acheminer ces virus à l'OMS et c'est à partir de ces virus qu'on fabrique les vaccins de grippe chaque année », a expliqué, le Professeur
Selon lui, la première des choses, c'est d'aller se faire dépister de la COVID, c'est ça qui est important et jusqu'à présent, la Côte d'Ivoire n'a pas la preuve qu'il y a une épidémie de grippe à Abidjan pour le moment.
«C'est vraiment l'assurance que je veux vous donner. Si quelqu'un a des signes faisant évoquer la grippe étant donné que la grippe et la COVID-19 ont pratiquement les mêmes signes, il faut aller se faire dépister. Il faut faire attention à l'automédication qui a des conséquences », a souligné, le DG.
La troisième dose est évoquée par tout le monde, il y a des pays qui sont à la 4ème dose, en Côte d'Ivoire ce n'est pas une priorité.
«Notre priorité, les gens qui ne sont pas vaccinés, il faut les vacciner, ceux qui sont vaccinés et qui n'ont pas fait la deuxième dose, il faut qu'ils se fassent vacciner. Si la troisième dose s'impose c'est vraiment au cas par cas », a-t-il déclaré.
En termes de dépistage, l'on note le dépistage systématique de tous les voyageurs arrivant en Côte d'Ivoire avec des tests antigéniques depuis le 23 décembre 2021.
Selon Professeur Bénié, depuis cette date ce sont 20 mille personnes qui ont été dépistées à l'aéroport Félix Houphouët Boigny. Ce dépistage s'est effectué également à l'occasion des concerts et autres rassemblements pendant la période des fêtes.
Pour conclure, le point épidémiologique actuel note une recrudescence des cas qui en appelle à la vigilance de tous. Il recommande aux populations de se faire dépister en cas de présentation des signes de la maladie et éviter l'automédication et autre pratique qui pourrait se révéler nuisibles pour la santé. Il recommande aux populations de se faire vacciner et inviter leur entourage à en faire autant et a continuer à observer les mesures barrières même quand elles sont vaccinées.
Enfin et pour rappel, si le variant omicron est moins virulent, après deux ans d'observation, la covid 19 apparait anecdotique en Côte d'Ivoire, une maladie bénigne au regard de son infime taux de létalité inférieur à 0,1%, pas de quoi en faire un objet de peur.
Wassimagnon
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Dosso confirme les rapports des medecins confiés à koaci.com, une grippe rien de plus. Pas de quoi en faire un fromage ou une affaire d'Etat, qu'ils sifflent la fin de ce cirque.
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