Côte d'Ivoire : Un individu interpellé pour menace de publication d'image à caractère sexuel, la PLCC traite en moyenne 4 500 à 5 000 plaintes par an
Le suspect (DR)
Un individu interpellé par la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) pour menace de publication d’image à caractère sexuel.
Selon les faits rapportés, le denommé GSM, âgée de 19 ans, a fait la connaissance à travers le réseau social Facebook d’un européen du nom de Jean-Pierre Fanfan.
Au cours de leurs différentes conversations, est née une relation intime qui a abouti à l’échange d’image de nudité.
Contre toutes attentes, son correspondant lui envoie une vidéo de sa nudité et lui dévoile son identité.
Il la menace de la publier sur les réseaux sociaux si elle n’entretenait pas des rapports sexuels avec lui. Il la rassure qu’après cela toutes les vidéos de sa nudité seront supprimées.
Face à ce chantage éhonté, GSM se rend dans les locaux de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) pour porter plainte.
Les investigations menées par la PLCC avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN), ont permis de remonter à KKJB. Interpellé puis conduit dans les locaux de la PLCC, KKJB reconnait qu’il est l’auteur des menaces à l’encontre de GSM.
Il avoue qu’il a incité GSM à lui montrer sa nudité en lui envoyant des photos et vidéos. Suite à ces échanges, il a éprouvé des sentiments pour elle et n’a pas pu se contenir. Il lui a révélé son identité et a déclaré son amour à GSM. Mais elle ne semble pas être intéressée par lui et arrête d’échanger avec lui.
Il rentre dans une colère noire et l’appelle par la suite pour lui donner un rendez-vous qu’elle devrait honorer inexorablement, faute de quoi il publiera toutes les images de sa nudité.
KKJB a été conduit devant le Parquet d’Abidjan où il pourrait être poursuivi pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personne physique, suivie de menace de publication d’images à caractère sexuel sur internet et harcèlement sexuel au moyen d’un système d’informations.
La plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) traite en moyenne 4 500 à 5 000 plaintes par an, a relevé le directeur de l’Informatique et des Traces technologiques (DITT) au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, colonel Moussa Guelpétchin Ouattara mardi dernier, au cours de « Tout Savoir Sur », cadre d’échanges hebdomadaire entre des journalistes, des acteurs de la société civile et une autorité de l’administration publique, initié par le Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).
« La plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) traite entre 4 500 à 5 000 plaintes par an. Ces plaintes sont généralement à 50% résolues. C’est un ratio de résolution très important quand on le compare aux services de police de par le monde », a déclaré colonel Moussa Guelpétchin Ouattara.
Créée en 2011, la PLCC est au contact des citoyens victimes d’actes de cybercriminalité et de crime technologique. Elle reçoit des plaintes, enquête et fait des interpellations.
Donatien Kautcha, Abidjan
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