Côte d'Ivoire : Réforme des formations universitaires, huit écoles doctorales bientôt créées, 660 postes de recrutement dans les Universités publiques en 2022
Adama Diawara ce lundi à Assinie
L'Enseignement supérieur en Côte d'Ivoire veut se mettre au diapason des grands principes du système académique Licence-Master-Doctorat (LMD). En effet, si l'implémentation de ce système a permis la mise en œuvre des niveaux Licence et Master, ce n'est pas encore vraiment le cas pour le niveau doctorat où chaque université essaie tant bien que mal de conduire ses formations doctorales sans réel repère et sans une assise conforme aux exigences du LMD. Cette disposition se fait malheureusement sans synergie, sans l'intégration des compétences, sans aucun lien avec le secteur privé en vue de préparer des parcours professionnels et sans aucune coordination avec l'ensemble du potentiel scientifique et des priorités nationales.
Face à cette insuffisance, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a décidé de rectifier le tir afin de garantir la qualité des formations doctorales en créant des écoles doctorales.
C'est tout le sens de l'atelier qui se tient depuis hier à Assinie, une ville balnéaire dans le grand Abidjan. Au cours de ce rendez-vous qui durera quatre jours, il s'agira pour la cinquantaine d'universitaires participants, d'élaborer le processus de création, d'organisation et de fonctionnement des écoles doctorales en Côte d'Ivoire, en se fondant sur les principes de la coordination, la mutualisation, la pertinence et l'employabilité.
Présent à la cérémonie d'ouverture de cet atelier, le professeur Adama Diawara, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a expliqué le bien-fondé de ces écoles doctorales.
"L'école doctorale prépare les doctorants à leur activité professionnelle à l'issue de la formation doctorale. L'école doctorale est aussi chargée du suivi du travail du doctorant. Elle assure une démarche qualité de la formation en veillant au taux d'encadrement des étudiants et en mettant notamment en place des comités de suivi individuel du doctorant. Enfin, l'école doctorale définit et met en œuvre des dispositifs d'appui et de suivi du parcours professionnel après l'obtention du doctorant dans les secteurs publics et privés", a-t-il indiqué. Le professeur Adama Diawara a toutefois tenu à mettre des garde-fous concernant la mise en place de ces écoles doctorales.
"Je voudrais être clair, ces écoles doctorales ne devront pas excéder 8 (huit). Il faut réduire le nombre pour être en conformité avec le champ couvert par les domaines du réseau pour l'excellence de l'enseignement supérieur en Afrique de l'Ouest. Il y a 8 domaines et pour cela j'ai demandé qu'on ait 8 écoles doctorales", a-t-il précisé.
Le ministre Diawara a également fait savoir que tout sera mis en œuvre pour maîtriser les flux entrants dans les écoles doctorales, pour faire en sorte que la qualité de la formation soit garantie avec au bout du tunnel, l'insertion professionnelle.
"Nous ne voulons plus revivre la triste épisode des 1084 docteurs non recrutés", a-t-il dit. À en croire le ministre Diawara, en 2022, ce sont 660 postes de recrutement qui seront ouverts dans les universités publiques. Notons que cet atelier s'inscrit dans le cadre du projet d'appui au développement de l'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire (PADES), financé par la banque mondiale.
Wassimagnon
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