Voiture de service en circulation ce dimanche à Abidjan (ph KOACI)

L'utilisation à des fins personnelles des biens publics est un fléau de la bonne Gouvernance en Côte d'Ivoire.

En témoignent les véhicules de service de l'Etat en circulation à des jours et horaires bien au-delà hors du cadre légal.

Devant les églises, les centres commerciaux, les mosquées, sur les parkings des mariages, dans la circulation les samedi et dimanche soir, parfois chargées de denrées, ou de familles, les véhicules aux plaques jaunes sont partout.

À son arrivée au pouvoir en 2011, Alassane Ouattara avait fait du stationnement des véhicules de service à partir de 18 h et les week-ends (hors ordre de mission, ndlr), un cheval de bataille qui avait remporté un vif succès dans l'opinion.

La grande majorité des personnes au volant des voitures de service de l'Etat sont propriétaires de véhicule personnel, mais préfèrent rouler leur engin plaque jaune, peut-être pour se distinguer.

L'Etat compterait dans son patrimoine environ 25 000 véhicules (16 000 voitures, 9000 motos, ndlr). Entre l'entretien, l'assurance et le carburant, un véhicule couterait en moyenne deux millions de Fcfa par an.

Nous observons qu'au regard du cout estimé pour la société, l'usage à des fins personnelles des voitures de service de l'administration n'est pas à l'ordre du jour du ministère de la bonne Gouvernance qui pourtant, entend s'attaquer aux réels abus même si pour l'heure, la tendance est à la communication spectaculaire sur des faits que certains estiment anecdotiques.

Amy Touré