Vue de l'atmosphère ce samedi à Yopougon-Azito (Ph KOACI)

Le site de 1800 hectares de l'île-Boulay est au cœur d'un conflit entre des communautés d'Atchans.

Le décret n° 2010-34 du 19 mars 2010 précise que l'espace de l'île-Boulay a été déclaré d'utilité publique l'extension du Terminal à Conteneurs d'Abidjan.

C'est ce site de 1800 hectares est au centre d'un conflit entre des communautés d'Atchans notamment ceux de neuf villages de Yopougon et de Lokoua.

En effet, comme le précise le décret, les détenteurs de droits coutumiers, les locataires ou leurs ayants droit dûment mandatés et recensés, selon la réglementation en vigueur en la matière, percevront une juste et préalable indemnisation.

Cette purge des droits coutumiers est depuis un certain moment à la base d'une querelle entre la coalition des communautés Ébriés de neuf (9) villages Yopougon qui affirment être les détenteurs de ces droits et ceux de Yopougon-Lokoua.

Réunis au sein du comité de pilotage de l'île-Boulay, Nicodème Koko Aké, par ailleurs chef de village de Yopougon-Santé et ses pairs accusent leurs frères de Yopougon- Lokoua d'avoir installé sur l'île-Boulay d'autres populations.

Ainsi ce samedi 18 décembre 2021, comme sur place constaté l'atmosphère était électrique entre les Abidjan de Yopougon-Santé qui se sont déversés à Azito pour une irruption sur l'île-Boulay et ceux qui occupent actuellement l'île.

La situation a failli viré au drame si le bataillon de la gendarmerie déployé sur place n'était pas intervenu à temps.

Quittant Azito pour l'île-Boulay, une pinasse qui avait à son bord des jeunes Atchans a été obligée de rembourser chemin à coups de jets de pierres.

Nicodème Koko Aké, président du comité de pilotage de l'île-Boulay et ses camarades de la coalition de 9 villages de Yopougon n'entendent pas démordre de sitôt.

Ils affirment qu'ils mettront tout en œuvre pour que la purge des droits coutumiers qui leur revient selon eux leur soit versés. Pour ce faire, ils ont décidé de reporter à une autre date leur irruption sur l'île-Boulay.

De leur côté, les occupants de l'île-Boulay affirment qu'ils attendent de pied ferme ceux qui souhaitent les déloger.

À suivre.

Jean Chresus, Abidjan