Côte d'Ivoire : Avec la découverte du champ « Baleine », Thomas Camara révèle que Ouattara renonce au projet de construction de centrale à charbon
Un potentiel important de 2 milliards de barils de pétrole brut et 2400 milliards de pieds cubes de gaz naturel baptisé « Baleine » a découvert par la Société italienne ENI aux larges des côtes ivoiriennes en août 2021.
Cette découverte semble traduire le retour de la Côte d'Ivoire au niveau des grands producteurs de pétrole brut.
Au cours d'un entretien accordé hier à France 24, Thomas Camara, ministre ivoirien des Mines du Pétrole et de l'énergie a révélé qu'avec cette importante découverte, le chef de l'Etat ivoirien renonce au projet de construction d'une centrale thermique à charbon dans le pays.
Selon le ministre ivoirien, Alassane Ouattara a pris cette « décision courageuse » au lendemain de la COP 26 et il a demandé à la société ENI, de faire en sorte que l'exploitation de ce gisement soit réalisée avec des projets à la clé qui permettent de diminuer l'impact carbone.
«La transition énergétique est une préoccupation au quotidien du Président de la République. D’ailleurs, il a pris des engagements à l'international sur cette question. La demande en énergie est très forte. Malgré cette forte demande en énergie, le Président de la République a pris une décision courageuse au lendemain de la COP 26, de renoncer à la centrale à charbon qui était prévue en Côte d'Ivoire. C'est donc une affirmation forte pour la transition énergétique dans notre pays et ce faisant la Côte d'Ivoire se positionne leader dans la sous-région au niveau de la transition énergétique. Elle constitue un exemple pour les pays de la sous-région. Et donc toujours dans la volonté, de respecter son engagement pris au niveau international, le chef de l'Etat a demandé à la société ENI, de faire en sorte que l'exploitation de ce gisement soit réalisée avec des projets à la clé qui permettent de diminuer l'impact carbone. Je citerai parmi ces projets, le développement et l'entretien de centaines d'hectares de forêts en Côte d'Ivoire réalisés par la Société ENI. Cette activité va permettre de réduire, au maximum possible l'impact carbone lié à l'exploitation de ce champ qui va apporter au pays et qui va permettre d'accroitre la production d'électricité qui répond aux besoins des populations », a expliqué, Thomas Camara.
Des instructions ont été données pour que l'exploitation de ce gisement soit neutre en termes de carbone.
« Ça veut dire qu’on n'aggrave pas la situation. On s'assure que l'exploitation de ce gisement ne va pas aggraver l’impact carbone en Côte d'Ivoire. Et mieux, le Président de la République a pris la décision de renoncer à la centrale au charbon. Avant la COP 26, la Côte d'Ivoire s’était engagée à avoir 42% d'énergie dans son mix énergétique à l'horizon 2030, le pays a décidé de passer à 46%. C’est dire qu'on va dans le sens de la transition énergétique », a ajouté, le ministre des Mines du Pétrole et de l'énergie.
Thomas Camara a avoué que cette découverte est une aubaine pour le développement de la Côte d'Ivoire, c'est pourquoi, il a salué les efforts entrepris par le Président de la République qui selon lui, depuis son avènement en 2011 à la tête du pays a engagé beaucoup d'efforts d'abord pour repositionner la Côte d'Ivoire au plan international, ce qui a permis aux sociétés étrangères aux sociétés internationales de regagner la confiance et de revenir en Côte d'Ivoire.
«Il a également redynamiser tous les secteurs d'activités dont le secteur du pétrole, d'où cette découverte qui a été faite. C'est donc le couronnement des efforts entrepris par le Président de la République qui se traduit par cette découverte importante, parce que c’est une découverte de taille mondiale », a-t-il souligné.
Le potentiel important découvert est 2 milliards de barils de pétrole brut et 2400 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Ce gisement va être produit en deux phases, une première phase en 2023, où la Côte d'Ivoire accédera à environ 15% de la production à terme et une deuxième phase en 2026, où le pays sera à plein régime.
Le ministre des Mines du Pétrole et de l'énergie espère le maintien de ce régime à 20, 30 ans de production et annonce que la population va bénéficier à 3 niveaux.
«Ce gisement contient du pétrole brut et du gaz naturel. Le pétrole brut sera commercialisé au plan international et donc les ressources issues de la vente de ce pétrole brut reviendront en partie à la Côte d'Ivoire donc à l'économie ivoirienne et donc au bonheur des populations », a mentionné, Thomas Camara.
A la question de savoir, c'est dans quelle proportion la population va bénéficier des retombées de ce champ. Le ministre ivoirien a fait cette précision.
«C'est assez technique, on dira qu'après avoir couvert les coûts de production, la Côte d'Ivoire bénéficiera de 52% de profit, d'une part et 10% des 48% restants. Ça reviendra directement dans les caisses de l'Etat pour assurer le développement économique du pays pour le bonheur des populations. Ensuite, il y a le gaz naturel qui sera utilisé entièrement pour la production de l'électricité en Côte d'Ivoire. Sur cette question, il faut précisé que le pays est en croissance au-delà de 6% en moyenne depuis plusieurs années. Et cette croissance s'accompagne de demande énergétique forte d'ailleurs le nombre de localités électrifiées en Côte d'Ivoire a augmenté, de 230% depuis 2011, la couverture d'électricité est passée de 33% en 2011 à 80% en 2020. Ce gaz naturel associé permettra de répondre à la demande des populations en énergie électrique. Le 3ème aspect, le développement de ce champ va se faire par les spécialistes de la société ENI, mais compte tenu du contenu local qui est une instruction du Président de la République, il y aura des centaines de techniciens et d'ingénieurs ivoiriens qui seront formés et qui participeront à la production de ce gisement pendant plusieurs années , ce sont des emplois à la clé ».
Pour l'instant, la Côte d'Ivoire ne peut pas exploiter toute seule ressources, faute de moyens financiers.
Cependant, le ministre est assuré que son pays l’investira aucun sou dans l'exploitation du champ « Baleine ».
« La découverte a été faite par la société italienne ENI et donc dans les contrats de partage de production, quand la découverte est faite elle est naturellement mise en exploitation par la société parce que nous n'avons pas les moyens nécessaires pour développer ce champ. C'est une activité fortement capitalistique, nous n'avons pas toutes les ressources pour développer ce champ. La société ENI va déployer tout cela et dans le cadre du contrat de partage de production, nous bénéficierons de ces 52% dont je vous parlais tantôt au niveau du profit dégagé par cette exploitation sans avoir investi un sou », s'est justifié, le ministre Thomas Camara.
Wassimagnon
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Qu'on arrête de nous distraire avec "l'abandon de la construction d'une centrale à charbon''. l'Afrique ne représente que 2% de la pollution mondiale et la CI n'est pas assez industrialisée pour lui exiger de polluer moins. Si la Chine et les USA, ces deux gros pollueurs, font des efforts dans ce sens, la terre souffrirait moins. Parlons plutôt des dividendes de l'exploitation pétrolière pour la CI. La question n'est pas tant les 2 milliards de barils qui seront produits et les 2400 milliards de pieds de gaz naturel ; la question est plutôt de savoir combien l'État de CI perçoit sur chaque baril de pétrole produit et sur chaque pied de gaz naturel. Aucune communication à ce sujet, du moins, c'est "trop technique" pour nous selon le ministre pour comprendre les 52% de profit. Mdrrrr. Il existe pourtant un langage simple pour dire aux ivoiriens ce que ça rapportera par mois et par an, puisque les estimations sont déjà faîtes. En effet, ce n'est pas la première fois que du pétrole et du gaz naturel sont découverts au large des côtes ivoiriennes. Hélas pour ces vuvuzela !!! Gbagbo nous a déjà ouvert les yeux, dans un langage très accessible même pour un analphabète, sur le mécanisme de répartition des dividendes : exemple, si un baril de pétrole coûte 1000 f, la CI ne perçoit que 200f sur chaque baril. Les infimes retombées financières n'ont jamais contribué véritablement au développement de la CI comme on veut nous le faire croire, sinon nous le serions depuis les indépendances. La France, cette sangsue, avec les accords qui nous lient depuis les indépendances, et renouvellés sous Dramane Ouattara, veille sur sa part de nos matières premières. Pire, pour les ivoiriens, l'exploitation du pétrole rapporte plus aux investisseurs et à la France, qu'à la CI. Je ne compte pas sur ce dramane Ouattara, qui défend les intérêts de la France, pour exiger que la CI ait au moins la moitié, sinon plus, sur la vente du baril de pétrole. Il tient trop à son pouvoir. Gbagbo en sait quelque chose. D'ailleurs, aujourd'hui, la dette extérieure de la CI qui est de 19 000 milliards démontre que sous le PhD en économie de sindou, l'économie de la CI est résolument tournée vers le surendettement et non, sur la création de richesses et une gestion optimale de nos matières premières.
Félicitations au Prado et au gouvernement Patrick Achi. Nous vivons dans une planète devenue une avec la mondialisation. Le Président a pris une très bonne décision en ce qui concerne la réduction de l'effet carbone dans les années à venir. Quand à la clé de repartition des dividendes qui sortiront de l'exploitation du champ pétrolier baleine, au vue de l'explication du Ministre la RCI, eh bien notre pays sera bien riche aux environs de 2026. Ce sera tout benef pour nos populations. On en a vu en RCI, un président qui a cédé gratuitement l'exploitation d'un champ pétrolier à Total. Et pourtant ses suiveurs qualifient ce plouc de patriote. Bravo mon Prado. Tu reste le meilleur de ta génération. Et ce ne sont pas les jérémiades des patentés negateurs des évidences qui chargeront quelque chose. Avec Prado, yes we can.
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