Sénégal : Le thiéboudiène ( tchep ) inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO
Le thiéboudiène (ceebu jën en wolof, littéralement riz au poisson) a été inscrit mercredi au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
L’entrée du plat que les Sénégalais consomment dans leur écrasante majorité au déjeuner est intervenue après des années de plaidoyer de la part de la Direction nationale du patrimoine.
« L’UNESCO a ajouté cet art culinaire sénégalais au patrimoine immatériel de l’humanité, à la demande de la Direction nationale qui s’occupe du patrimoine au Sénégal. C’est une façon d’exporter le nom de notre pays. Une façon aussi d’associer le nom de notre pays à quelque chose qui relève de notre génie culinaire, culturel », a expliqué, jeudi, l’ambassadeur délégué permanent du Sénégal auprès de l’UNESCO, Souleymane Jules Diop, dans une déclaration aux médias.
« Le ceebu jën va susciter plus de curiosité dans le monde, au grand bénéfice de notre économie et de notre tourisme », a-t-il noté.
« Je salue l’inscription du ceebu jën, plat national sénégalais, sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO. C’est une belle illustration de la renommée internationale de l’art culinaire sénégalais », s’est réjoui le Président Macky Sall, sur twitter, juste après l’annonce de la nouvelle.
Préparé à base de riz, le ceebu jën sénégalais qui a de nombreuses dérivations dans la sous-région (Jollof rice au Nigeria, riz au gras au Mali) se distingue aussi bien par sa cuisson, sa présentation et les normes entourant sa consommation.
« Les composantes essentielles sont le riz bien sûr et le poisson. Cependant les légumes comme le chou, l’oignon, la carotte, l’igname sont tout aussi important ainsi que des mollusques et crevettes et le poisson séché », a insisté Bigué Ndoye, une dame d’une soixantaine d’années, habituée à préparer ce plat.
Au-delà des monuments et collections d’objets, le patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO prend en compte les traditions ou expressions vivantes héritées des ancêtres et transmises de génération en génération.
La rumba congolaise avait fait son entrée à ce patrimoine, mardi dernier, lors de la journée inaugurale de la 16ème session du comité intergouvernemental de l’UNESCO (13 au 18 décembre).
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