Nigéria : La Cedeao réaffirme ses sanctions à l'égard de la junte Guinéenne et Malienne
Les chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se sont réunis, dimanche, à Abuja au Nigéria, ont examiné la situation politique au Mali et en Guinée-Conakry et ont maintenu la pression sur ces deux pays qui sont dirigés par des militaires après des coups d’Etat.
La Cédéao a insisté sur la nécessité de respecter le délai de six mois précédemment décidés pour la tenue des élections législatives et présidentielle, favorisant le retour du pouvoir à des autorités civiles.
Les chefs d’Etat ont demandé aux autorités de la transition de la Guinée de « soumettre rapidement le chronogramme pour les élections devant se tenir dans le délai arrêté », selon le communiqué final du sommet, émis tard dans la nuit de dimanche à lundi.
Ils ont par ailleurs, décidé de maintenir les sanctions initialement imposées contre les autorités guinéennes.
En septembre dernier, les quinze États membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest avaient décidé de geler les avoirs financiers des membres de la junte militaire qui a pris le pouvoir et des membres de leurs familles, et de leur imposer des interdictions de voyage.
Dimanche à Abuja, les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest se sont aussi montrés intransigeants face au chef de la junte malienne, le colonel Goïta.
La Cédéao a maintenu, en effet, l'exigence de tenir des élections en février 2022 au Mali et imposera des sanctions supplémentaires dès janvier, à défaut d'engagement des autorités maliennes en ce sens, a indiqué le communiqué final.
La Conférence a déploré « vivement » le fait que « l'échéance du 27 février 2022 pour la tenue des élections risque de ne pas être respectée ».
En conséquence, « la Conférence rappelle la nécessité urgente de respecter la date du 27 février 2022 pour la tenue des élections. Elle décide du maintien des sanctions déjà imposées » contre les autorités maliennes.
« Si à la fin de décembre 2021 aucun progrès tangible n’est réalisé dans la préparation des élections, des sanctions additionnelles seront imposées dès le 1er janvier 2022. Ces sanctions incluront notamment des sanctions économiques et financières », a prévenu la Cédéao.
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