Côte d'Ivoire : Cas des 5094 ex-enseignants volontaires de la zone CNO, sont-ils condamnés à l'injustice ?
La Coordination nationale des enseignants libres de Côte d’Ivoire (CNELCI), regroupant les ex-enseignants volontaires de la zone Centre Nord-Ouest (CNO 2002-2010) continue de plaider auprès des autorités ivoiriennes compétentes, en l’occurrence le chef de l’Etat afin que définitivement les 17 mois de salaire indûment amputés leur soient payés.
C’est ici le lieu de rappeler que ce sont ces ex-enseignants volontaires qui ont sauvé l’école, sinon de milliers d’enfants des griffes de la rébellion de 2002 à 2010. Ce sont au total près de 6000 jeunes gens qui ont sacrifié leur avenir pour la cause de l’école, et ce, au péril de leurs vies. Car rappelons que beaucoup en sont morts parce que confrontés aux dures réalités du terrain, sans rémunération, sans soins et sans le minimum requis pour vivre. Et c’est avec beaucoup d’espoir qu’ils ont accueillis les nouvelles autorités dès 2010.
Cependant, cette joie a été de courte durée, vu que le rappel qui aurait pu leur permettre d’être soulagé s’est vu malheureusement atrophié et de façon injuste. En effet, au lieu que ces ex-enseignants volontaires soient pris en compte effectivement le 29 mars 2010, date réelle de leur prise de service, l’Etat a finalement décidé de les prendre en compte que le 1er septembre 2011, soustrayant du coup près de 17 mois d’engagement et de durs labeurs.
Sont-ils condamnés à l’injustice ? Nous pensons que non. Car l’Etat de Côte d’Ivoire a tous les moyens de leur réparer ce tort, surtout avec à sa tête un chef de l’Etat comme le nôtre, grand homme d’État épris de justice. C’est d’ailleurs pour cette raison que ces infortunés ex-enseignants volontaires continuent de croire aux bonnes intentions du gouvernement, ainsi qu’à la bonne volonté du Président de la République dont l’écoute et le sens du devoir ne sont plus à démontrer. Nous savons que chaque fois qu’une préoccupation lui est portée, il ne lésine pas sur les moyens pour apporter des solutions durables et définitives. Ainsi, a l’orée de 2022, un cadeau de nouvel an de la part du Président de la République et du gouvernement viendrait clore plus d’une décennie d’attente et de souffrance.
Rappelons que les ex-enseignants volontaires de l’ex- zone CNO intégrés à la fonction publique en 2008 disent avoir menés depuis l’époque du premier Ministre Feu Amadou Gon Coulibaly de nombreuses démarches qui avaient commencé à trouver un début de solution. Cependant, depuis sa disparition, le dossier n’a plus eu de suite. Alors ils restent partagés entre inquiétude et espoir, vu les désagréments que cette situation qui perdure causent en leur sein.
Au total, 5094 ex-enseignants volontaires de la zone Centre Nord-Ouest (2002-2010) issus de l’enseignement primaire, secondaire général, technique et même professionnel sont concernés par cette situation.
Donatien Kautcha, Abidjan
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