Côte d'Ivoire : Validation du PNG, le Secteur Privé et la Société Civile mobilisent respectivement 1,5 milliard pour leurs fonctionnements
Djédjé et Ballo ce lundi à Abidjan
En attendant sa transmission au gouvernement, la dernière mouture du Plan national de gouvernance (PNG) a été validée aujourd'hui à Abidjan par les parties prenantes au cours d'un atelier organisé par le ministère Délégué en charge de l'intégration, point focal du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (MAEP).
Ce projet de PNG se présente comme l'expression de la ferme volonté des acteurs étatiques et non étatiques de faire de la bonne gouvernance l'un des piliers de la transformation structurelle de la nation sur la période 2021-2025.
Succinctement, le projet de PNG comporte des particularités majeures. Selon le Président de la CN- MAEP, il propose quatre axes stratégiques pour l'amélioration de la gouvernance.
Il s'agit du respect de l'Etat de droit pour une paix durable, du leadership pour le transformateur qui doit conduire à la transformation structurelle de l'économie et de la société, de l'efficacité des politiques publiques et la gouvernance d'entreprises. Le dernier des fondements concerne la lutte contre la corruption et les infractions assimilées.
Selon le président du Comité national, le projet de PNG a connu plusieurs niveaux de validation, notamment le Secrétariat technique, le comité technique, le comité de pilotage et les régions de la Côte d'Ivoire.
Aujourd'hui, il est question de la validation nationale avant sa transmission au gouvernement puis au Chef de l'état qui a commandité ce travail, le 09 février 2019 à Addis-Abeba en Éthiopie. Le document ambitionne d'être le document de référence en matière de gouvernance en Côte d'Ivoire et confirme le leadership de la Côte d'Ivoire au plan continental dans ce domaine.
Alcide Djédjé, ministre Délégué auprès du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères de l'intégration africaine et de la diaspora, chargé de l'intégration africaine, organisateur de cet atelier. Il a affirmé que la bonne gouvernance est un levier indispensable de la paix, de la sécurité et du développement d'une nation, c'est pourquoi, le pays a mis l'accent sur la promotion de la bonne gouvernance durant la dernière décennie.
Selon le diplomate Alcide Djédjé, les résultats positifs enregistrés confirment ainsi la corrélation positive entre la bonne gouvernance, la création de richesse et le développement, d'où la nécessité d'approfondir les efforts déjà menés.
Pour lui, le Plan National de Gouvernance se présente comme une réponse à cet approfondissement et a rappelé qu'il se rattache à quatre axes stratégiques.
Au-delà de ces réformes, le PNG est innovant et novateur, car selon le ministre délégué, son élaboration s'est faite à travers un processus inclusif et participatif qui a pris en compte les propositions de l'ensemble des parties prenantes notamment l'Administration Publique, la Société Civile, le Secteur Privé et les Partenaires Techniques et Financiers.
«De plus, ce processus a bénéficié du financement conjoint de l'Etat, du Secteur privé, de la société civile et partenaires techniques et financiers », a-t-il précisé.
Pour la mise en œuvre du PNG, les acteurs qui ont participé à son élaboration ont d'ores et déjà indiqué leur contribution à son financement. A ce titre le Secteur Privé et la Société Civile ont déjà mobilisé respectivement les montants d'environ 1 milliard de F CFA et 500 millions de F CFA. En outre, une table ronde des Partenaires Techniques et Financiers sera organisée pour mobiliser leurs contributions.
Selon Alcide Djédjé, le Gouvernement introduira en relation avec la Ministre d'Etat et le Ministre en charge de la Bonne gouvernance une Communication en Conseil des Ministres pour définir sa contribution.
Il a indiqué que le PNG étant élaboré en collaboration avec le Ministère en charge du plan et en cohérence avec le PND 2021-2025, les outils de mobilisation des fonds du PND vont naturellement contribuer à ceux du PNG.
L'ouverture de l'atelier de validation nationale du Plan National de Gouvernance 2021-2025 a été marquée par la présence du ministre Zoro Epiphane Ballo, ministre de la Promotion de la bonne gouvernance du renforcement des capacités et de la lutte contre la corruption.
Le ministre Zoro Epiphane Ballo s'est félicité de la qualité des travaux et exprimé ses remerciements à tous les acteurs ainsi qu'aux partenaires techniques et financiers qui ont contribué à doter le pays d'une boussole en matière de bonne gouvernance.
Selon lui, en dotant la Côte d'Ivoire d'un Plan National de Gouvernance, le Gouvernement matérialise l'un des vœux si chers au Président de la République, SEM Alassane OUATTARA, celui de faire du pays, une référence en matière de bonne gouvernance, mais aussi un cas d'école dans la sous-région.
Le ministre a indiqué que le Plan National de Gouvernance s'inscrit parfaitement dans la vision de l'agenda 2060 dont est porteur le Président de la République, à l'effet de doter nos pays d'instruments de gouvernance conforme aux normes internationales. C'est pour quoi, il a appelé à la responsabilité citoyenne de chaque acteur de la Société sur ses rapports avec le bien public, et ce quel que soit son niveau social.
La "mal gouvernance", avec son corollaire de corruption, on ne le dira jamais assez, abîme les fondamentaux du pays, dégrade l'Etat de droit, tue l'économie et fragilise le tissu social.
Il s'est réjoui parce que les efforts pour améliorer la gouvernance du pays se sont multipliés ces dernières années. Ainsi, le cadre juridique et institutionnel a connu une nette amélioration permettant à la Côte d'Ivoire de gagner 9 points dans la perception de l'indice de corruption entre 2012 et 2020 selon Transparency International.
La gouvernance doit puiser sa source dans la promotion des valeurs d'intégrité, de mérite, d'excellence, de redevabilité, de citoyenneté et de responsabilité.
« Nous devons tous donner l'exemple et surtout donner l'espoir à tous ceux qui entreprennent dans notre pays en leur envoyant un signal important et fort. Nous devons être tous des ambassadeurs de la lutte contre la corruption et des vecteurs de propagation des bonnes pratiques. C'est seulement à ce prix que notre pays continuera à se hisser au rang des pays émergents. L'ambition de voir notre pays être parmi les meilleurs élèves en matière de lutte contre la corruption doit être partagée et vécue par tous », a-t-il conclu.
Wassimagnon
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