Extrait de l’acte du député Norgbey (ph)

L’ambiance a été houleuse hier mercredi 1er décembre 2021 au sein de l’hémicycle ghanéen à Accra où les députés de la majorité NPP (138 sièges) et ceux de la minorité NDC (137 sièges) se sont retrouvés après deux votes controversés sur le budget 2022.

En l’absence du président du parlement, le premier vice vice-président, Joseph Osei-Owusu, a présidé la séance sur fond de disputes entre les députés des deux courants. C’était dans cette ambiance électrique que le vice vice-président du parlement, qui officiât et lieu et place du président, s’est retrouvé dans un cafouillage sans son siège.

Le fauteuil du président intérimaire du parlement qui est issu du groupe majoritaire NPP a été arraché par un député de l’opposition NDC, Ernest Henry Norgbey, sous prétexte qu’il est normal pour quiconque de « toucher » le siège. Sitôt arraché, le siège a été repris par des agents du service d’ordre du parlement et remis à sa place.

Interrogé par nos confrères de la télévision Tv3, le député Norgbey a déclaré qu'il n'y a rien de mal dans son acte car il visait plutôt à protéger le siège pour le titulaire en l’occurrence le président du parlement, Alban Bagbin.

Norgbey s’est justifié que « lorsque le (vice-président) déclare qu'il n'est pas le président...», il n’a pas selon lui le droit de s’asseoir sur le siège.

A l’origine des faits, les deux groupes parlementaires discutaient sur une règle portant sur le remplacement du président du parlement. La partie était devenue tendue après que le vice-président ait décidé de rejeter une motion déposée par le groupe minoritaire NDC. Avant de passer au vote, le vice-président s’est joint aux 137 élus de son groupe NPP pour avoir le quorum des 138 députés.

Le budget 2022 a été rejeté le 26 novembre dernier par les députés de la minorité NDC en l’absence de leurs collègues de la majorité NPP qui ont boycotté la session. Comme un retournement de situation, le même scenario s’est répété mais à l’inverse. Les députés de la majorité ont à leur tour approuvé seuls le même budget le 30 novembre provoquant ainsi la colère de leurs collègues de la minorité qui contestent la légalité de l’unique voix qui leur a donné la majorité.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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