Burkina Faso : Coronavirus, réouverture effective des frontières et renforcement du dispositif sanitaire
Les frontières terrestres et ferroviaires du Burkina Faso, fermées depuis mars 2020 suite à la pandémie du coronavirus, ont été réouvertes ce 1er décembre, avec un renforcement du dispositif sanitaire, a annoncé le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouedraogo.
Selon le ministre, dans le cadre de la réouverture des frontières terrestres et ferroviaires, des actions ont été réalisées.
Il s’agit de « l’opérationnalisation des points d’entrée terrestres dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 avec le renforcement en infrastructure, équipement, intrant et de capacités des ressources humaines (en quantité et bien formées) ; le renforcement en logistique roulante pour la mise en œuvre des activités en lien avec le contrôle sanitaire et la tenue des cadres de concertation avec les autres acteurs que sont les ministères en charge des transports, sécurité et administration territoriale, l’association des municipalités du Burkina Faso et les partenaires techniques. », a-t-il cité.
« L’accès ou la sortie du territoire burkinabè est subordonné au respect de l’une des conditions suivantes pour toute personne âgée d’au moins 11 ans :la présentation de la carte de vaccination (Pass-vaccinal) contre la COVID-19 datant d’au moins 14 jours et attestant de l’achèvement du schéma vaccinal complet d’un vaccin anti COVID-19 ; la présentation d’un document attestant d’un test PCR ou d’un test TDR antigénique négatif datant d’au plus 5 jours à compter de la date de prélèvement. », a indiqué le ministre Burkinabé de la Santé.
Dans les gares routières et ferroviaires au départ et lors des escales, tout embarquement de passagers est conditionné par la présentation d’un résultat négatif d’un test TDR antigénique ou PCR valide ou d’une carte de vaccination valide, a-t-il déclaré.
« Afin de rendre accessible les tests et la vaccination au profit des populations et particulièrement des voyageurs, des sites de réalisation des différents tests ont été identifiés dans toutes les régions ou localités abritant des points d’entrée. En outre, a ajouté M. Ouedraogo, la réalisation du test PCR COVID-19 pour les voyageurs se poursuit dans les sites habituellement désignés ».
Il a invité les passagers à mettre en œuvre les mesures barrières recommandées par le Ministère de la Santé, à savoir le lavage des mains ou la friction avec du gel hydroalcoolique, la distanciation physique, le port obligatoire de masque, l’autoconfinement.
« Nos frontières restent ouvertes et nous allons renforcer la surveillance épidémiologique. Les tests rapides sont gratuits parce que ce sont des dons que le Burkina Faso a reçu. Lorsque ces doses vont finir et que nous serons obligés d’en acheter, ces tests seront facturés selon les directives communautaires. », a expliqué le ministre de la Santé.
Concernant les variants, il a indiqué que « sur 424 échantillons collectés, des séquençages ont été réalisés avec l’appui des centres collaborateurs de l’OMS et des laboratoires nationaux de références (LNR-FHV et LNR-RAM) et des variants en circulation dans notre pays ont été retrouvés. Ces variants identifiés sont : 06 Alpha, 26 Eta et 21 Delta. »
« Nous assistons depuis quelques jours à l’émergence d’un nouveau variant issu du variant Béta identifié en fin d’année 2020. Ce nouveau variant dénommé B.1.1.529 a été baptisé « Omicron » par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le Burkina Faso, à l’instar des autres, travaille déjà à empêcher, voire limiter l’introduction de ce nouveau variant sur notre territoire », a souligné M. Ouedraogo.
« Un mécanisme de surveillance des variants est mis en place. Ce mécanisme sera renforcé par un protocole qui permettra de prendre en compte les cas graves hospitalisés dans les hôpitaux, afin de déterminer le lien avec les variants en circulation. Trois (03) séquenceurs (portatifs) sont disponibles dont 02 au Centre Muraz (LNR-FHV) et 01 au CHU-Sanou Sourou (LNR-RAM)», a-t-il ajouté.
Faisant le point sur le nombre de cas et de personnes vaccinées au Burkina Faso, il a indiqué que le pays a enregistré 16 000 cas cumulés et confirmés de COVID-19 dont 5 918 femmes et 10 082 hommes avec 286 décès.
« Au cours de ces dernières semaines, on enregistre un nombre moyen de 41 nouveaux cas par jour. Cela montre une recrudescence des cas dans notre pays et j’en appelle au renforcement du respect des mesures barrières à tous les niveaux, mais surtout l’engagement de tous pour la vaccination. », a déclaré le ministre.
Les cas graves enregistrés de COVID-19 sont dus à un retard dans la consultation ou dans la prise en charge, ou à l’association à d’autres maladies (diabète, hypertension artérielle, etc.).
Par ailleurs l’âge avancé, au-delà de 60 ans, est aussi un facteur à prendre en compte. On dénombre 289 cas graves avec 100 cas de décès».
Au titre de la vaccination, le Burkina Faso a reçu dans le cadre de l’initiative COVAX dès le 31 mai 222 800 doses d’Astra Zeneca et la vaccination a effectivement débuté le 02 juin 2021.
« En plus de l’Astra Zeneca, nous avons reçu 621 860 doses de Johnson and Johnson, 1 074 400 doses de Sinopharm et 1 107 980 doses de Pfizer en attente de démarrage », a indiqué le ministre.
A la date du 28 novembre, 442 769 personnes ont été vaccinées avec les 03 types (Astra Zeneca, Johnson and Johnson et Sinopharm) soit environ 4% de la cible attendue qui est de 10 417 000 personnes.
« En vue d’augmenter la couverture vaccinale et de contribuer à réduire le nombre de formes graves et de décès, une campagne de vaccination est prévue du 15 au 23 décembre 2021 et concernera essentiellement quatre (04) régions (Centre, Centre-Ouest, Hauts-Bassins, Sud-Ouest) », a indiqué M. Charlemagne Ouedraogo.
Selon le ministre, « cette campagne cible la population de 18 ans et plus dans les marchés, les établissements scolaires et du supérieur, les institutions publiques, les garnisons ».
Boa, Ouagadougou
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