Burkina Faso : Face à la situation sécuritaire dégradante, l'opposition hausse le ton
Les présidents des partis politiques membres de l'opposition lors de la conférence de presse (ph)
Le chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso, Eddie Komboïgo a animé une conférence de presse, au cours de laquelle il a réclamé des mesures urgentes face à la situation sécuritaire dégradante.
Selon M. Komboïgo, "le Burkina Faso n’a jamais été aussi malade que sous le régime du président Roch Marc Christian Kaboré. Aujourd’hui après sept années d’une gouvernance scabreuse et sans vision, même l’espoir suscité par les mouvements insurrectionnels des 30 et 31 octobre 2014 s’est profondément évanoui, laissant tous les acteurs de cette lutte dans une amère désillusion, le regret et le désespoir".
"Avec la gouvernance actuelle du Président Roch Marc Christian Kaboré, notre pays s’est gravement englué dans une crise profonde, dans tous les secteurs de la vie nationale, sans la moindre lueur d'espoir", a-t-il indiqué.
"Plus de la moitié des Burkinabè est plongé dans une insécurité alimentaire, avec à l’horizon, le spectre de la famine consécutive aux déficits céréaliers", a dépeint M. Komboïgo qui a également cité la persistance de la vie chère sans aucune mesure sérieuse d’accompagnement prise par le gouvernement, le pillage de nos ressources minières et naturelles et une gouvernance catastrophique caractérisée par la recrudescence des crimes économiques, une fraude à ciel ouvert dans plusieurs secteurs d’activité et une corruption généralisée du régime sans pareil dans l’histoire de notre pays"
Pour l'opposition, "le triste sort de notre nation est devenu davantage préoccupant avec la forte dégradation de la situation sécuritaire".
"L’absence de réaction forte, appropriée et énergique de celui qui a la responsabilité d’assurer la protection de la vie, de l’intégrité physique et territoriale, conformément à la Constitution a plongé notre pays dans des abimes insondables ; l’abandonnant ainsi à l’hydre terroriste", a estimé Eddie Komboïgo.
Selon l'opposition, le tableau du bilan est effroyable avec plus de 2000 morts, près de deux millions de déplacés internes végétant dans la faim, la maladie, les intempéries et les attaques terroristes et plus de 2500 écoles fermées, mettant plus de 400 000 élèves dans la rue.
Plusieurs axes routiers sous contrôles malheureusement de groupes armés et plusieurs communes entièrement vidées de leurs populations avec des familles dispersées.
"Si en 2015, à son accession au pouvoir, le MPP et le Président Roch Marc Christian Kaboré ont hérité d’un territoire de 274 200 kilomètres carrés, force est de constater que le régime a perdu le contrôle de presque deux tiers de cette superficie, trahissant ainsi, le serment prêté par le Président du Faso, de préserver l’intégrité territoriale du Burkina Faso et d’assurer l’intégrité physique des populations", a regretté Eddie Komboïgo.
C’est pourquoi, a-t-il expliqué, "l’opposition politique voudrait solennellement face à la dégradation continue de la situation sécuritaire, alimentaire et économique dans notre pays exiger : la prise de mesures urgentes, adéquates et vérifiables contre la vie chère et pour l’acquisition de vivres sur le marché international pour parer à la famine qui s’annonce à grand pas".
"Si dans un délai d’un mois, rien de sérieux et de concret n’est entrepris pour maitriser la situation sécuritaire, l’opposition politique en concertation avec des organisations soucieuses de l’avenir de la nation, appellera à des manifestations fortes pour exiger purement et simplement la démission immédiate du Chef de l’Etat et de son gouvernement", a menace le chef de file de l’opposition politique.
Boa, Ouagadougou
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