Cameroun : Au moins 11 étudiants blessés dans l'explosion d'une bombe à l'université de Buea
L’université de Buea, principale ville de la région du sud-ouest secouée par la crise anglophone depuis cinq ans, a été la cible ce mercredi 10 novembre 2021, d’un attentat en pleine période de classes.
Cette nouvelle explosion a fait 11 blessés graves à l’université de Buea.
Selon des sources concordantes, l’explosion n’a pas fait de morts.
« L’explosion a eu lieu en milieu d’après-midi alors que les étudiants étaient dans un amphi », d’après le vice-chancelier de l'université qui se trouvait sur place.
Les étudiants soutiennent qu'un individu non identifié a jeté un explosif sur la toiture de l'amphithéâtre.
"La déflagration a causé la panique sur le campus. 11 étudiants ont été grièvement blessés", a poursuivi le vice-chancelier.
Les forces de sécurité ont été déployées dans le campus et une enquête est ouverte apprend-on.
Nouveau mode opératoire
L’attaque n’a pas encore été revendiquée mais porte la marque des séparatistes qui commettent des exactions dans la région.
Des Ong accusent ces derniers, au même titre que les forces de défense, de multiplier des exactions contre les civils pris entre otage dans le conflit.
Lundi 8 novembre 2021, à Molyko (Buea dans le sud-ouest), un conducteur de taxi a roulé sur un Engin explosif improvisé (EEI).
Le choc a été fatal. Le chauffeur est en effet décédé dans une formation sanitaire où il avait été conduit pour des soins.
Le drame s’est produit aux environs de 5:30 locales au moment où le conducteur de taxi démarrait sa journée de travail.
La semaine précédente, un conducteur de taxi a eu plus de chance.
Un EEI avait fait sauter son véhicule, le conducteur et les passagers ont eu plus de chances.
Ils s’en sont sortis avec des blessures.
Les séparatistes reprochent à ces conducteurs de taxis, de ne pas respecter la traditionnelle ville morte qu’ils imposent aux populations tous les lundis.
Selon les analystes, les sécessionnistes camerounais qui ne parviennent pas depuis cinq ans, à imposer leur Etat imaginaire d’Ambazonie, ont décidé de s’attaquer désormais aux conducteurs de véhicule de transport en commun, aux étudiants dans les campus, aux commerçants dans les marches et à tous les espaces publics pour se faire entendre et répandre la peur alors que le pays prépare la 33e édition de la coupe d'Afrique des Nations CAN Total Energies Cameroun 2021.
Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun
-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au (237) 691 154 277 ou cameroun@koaci.com
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