Côte d'Ivoire : Le Groupe Parlementaire EDS se félicite du retrait de l'expression « orientation sexuelle » du projet de modification de l'article 226 de la loi portant code pénal (Homosexualité)
Le groupe Parlementaire Ensemble Pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) a animé ce mardi 09 novembre 2021 un point de sur le projet de modification de l’article 226 de la loi No 2019-574 du 26 juin 2019 portant code pénal (Loi sur l’homosexualité).
Selon les députés proches de Laurent Gbagbo, le chef de l'Etat Alassane Ouattara a introduit discrimination et donc condamné comme tel tout acte, tout agissement ou propos porté contre << l'orientation sexuelle » d'une personne.
« A ce stade, il est bon de préciser que l'orientation sexuelle englobe dans sa définition l'homosexualité, la zoophilie, la pédophilie, etc. Ainsi vu, ces actes devraient être désormais acceptés par la société ivoirienne en les considérants comme des actes exprimant la liberté qu'à toute personne d'orienter sexuellement sa vie. Par raisonnement analogique, si cette loi est votée, elle entrainerait ipso facto la révision de celle relative au mariage dans un souci d'harmonisation. Dès lors, l'on assisterait désormais en Côte d'Ivoire à la célébration des mariages des homosexuels dans nos mairies et autres lieux dédiés. Le groupe parlementaire EDS, tout en réaffirmant son attachement aux valeurs de liberté et d'opinion et son engagement dans la lutte contre toute forme de discrimination, s'est opposé au vote de cette loi en commission et a demandé purement et simplement le retrait de l'expression « orientation sexuelle », relèvent-ils.
À en croire ces parlementaires , lors du vote de cette loi le 28 octobre dernier, le Groupe Parlementaire-EDS a demandé que cette expression soit retirée du texte pour plusieurs raisons explications :
« Sur la forme, il est à remarquer que l'expression « orientation sexuelle » a été introduite malicieusement dans le texte en ce sens qu'elle n'a été ni annoncés ni justifiée dans l'exposé des motifs. Il aurait fallu, en effet, que le gouvernement motive les raisons pour lesquelles le vote d'un tel article est opportun en termes d'avancée dans la société ivoirienne. Sur le fond, la validation d'une telle loi entraînerait l'acceptation et la célébration des mariages homosexuels en CI, ce que les Ivoiriens dans leur majorité ne sont pas prêts à accepter. Par ailleurs, notre état d'Africains et d'Ivoiriens en particulier, attachés à nos mœurs et valeurs culturelles, accepteraient difficilement des relations officielles entre personnes de même sexe, voire entre une personne et un animal.
En le disant ainsi, le GP-EDS veut simplement demander à vivre dans une société dans laquelle l'on peut exprimer ses libertés en tenant compte de nos valeurs culturelles. Nous refusons le transbordement systématique des pratiques occidentales dans nos sociétés africaines encore attachées à nos valeurs qui constituent leur essence », admettent les députés de la gauche ivoirienne.
Le Groupe Parlementaire-EDS remercie les autres groupes parlementaires de l'opposition (PDCI-UDPCI) et même certains collègues députés RHDP d'avoir choisi avec nous le camp de l'intérêt du peuple en soutenant le retrait du texte de l'expression confligène.
« Nous voudrions par ailleurs saluer l'esprit de compréhension et d'honnêteté intellectuelle dont a fait preuve l'émissaire du gouvernement en s'inclinant devant la volonté majoritaire pour que triomphent la démocratie et surtout les valeurs fondamentales auxquelles nous restons attachés. Nous rassurons les populations ivoiriennes, que selon le garde des sceaux ministre de la Justice, l'expression confligène « orientation sexuelle » ne réapparaitra pas dans le texte lors de son adoption en plénière », ont-ils conclu.
Donatien Kautcha, Abidjan
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