Côte d'Ivoire : Yaya Fofana du MFA à propos de la dissolution annoncée du MFA, du PIT, de LIDER et de l'UPCI : « la démarche de ces ex-présidents s'assimile à la pure comédie »
Le MFA, LIDER, le PIT et l'UPCI à travers leurs responsables qui semblent contestés ont annoncé au cours d'une rencontre avec la presse la dissolution de ces formations politiques et leur appartenance entière au RHDP.
Apparemment, les dirigeants de ces partis n'ont pas consulté leurs militants avant de prendre cette décision. Dans un entretien, Yaya Fofana se réclamant président légal du MFA estime que « la démarche de ces ex-présidents s'assimile à la pure comédie ».
Selon lui, leur démarche ne respecte pas les règles élémentaires de la démocratie, car dans l'histoire politique en Côte d'Ivoire, « c'est la première fois que des soi-disant présidents se retrouvent à un point de presse pour dissoudre leurs partis politiques » et prend appui sur les articles 45 et 46 du parti du MFA.
« Les articles 45 et 46 du MFA relatifs aux amendements et à la dissolution sont comme suit : (45) les présents Statuts ne peuvent être modifiés que par décision du Congrès. Par contre, les dispositions du règlement intérieur peuvent être modifiés par le Bureau politique. Tout amendement des Statuts ou règlement intérieur du MFA n'est validé qu'à la majorité des deux tiers (2/3) de ses membres. (46) pour décider de la dissolution du Parti, le Congrès Ordinaire ou Extraordinaire doit réunir au moins les deux tiers (2/3) de ses membres statutaires actifs. La dissolution du Parti est prononcée par décision du Congrès à la majorité des trois-quarts (3/4) des membres statutaires actifs présents. (...) », a expliqué, Yaya Fofana.
Opposé à la décision de dissolution du MFA, le Président par intérim regrette que « des pères et des mères de famille arrivent à se comporter dans une association comme des bandits ».
« Je suis un démocrate averti. Je respecte la loi fondamentale de mon pays. Tout ce qui ne respecte pas la loi, c'est du banditisme. Quel héritage politique léguer à nos enfants ? », a ajouté, Yaya Fofana.
Nommé président par intérim du MFA, avec cette dissolution annoncée du parti, Yaya Fofana qui avait entamé des démarches auprès des responsables du RHDP pour dénoncer la mauvaise gestion de son prédécesseur et la prise en compte de ses militants dans les instances de decision de la Coalition au pouvoir, va-t-il renoncer à tous ces projets ?
« Après mon accession à la présidence du MFA, nos militants m'ont demandé avant d'aller à un congrès de prendre attache avec la direction du RHDP pour leur expliquer le problème de gouvernance qui plombe notre parti et la non prise en compte de nos militants dans les instances du RHDP. Nous avons écrit au président du RHDP Alassane Ouattara et au Directeur exécutif Adama Bictogo. C'est dans cette attente, que nous avons constatée dans les médias que notre parti a été dissous par des individus à un point de presse », a précisé, M. Fofana.
Par ailleurs, si le Président intérimaire conteste la dissolution du MFA, il affirme appartenir au RHDP et œuvre à la consolidation de la Coalition au pouvoir.
« Cependant, le fait que nos militants de base ne sont pas pris en compte dans les instances RHDP n'est pas rassurant pour eux, pour se considérer militants actifs du RHDP. Les Militants du MFA sont sans étiquette sur le terrain. Comment voudriez-vous que nous jouions notre rôle sur le terrain et éventuellement participer aux élections aux côtés du RHDP ? Nous ne sommes pas dans les structures du RHDP. C'est pour cela que nous avons salué la mise en place du comité de structuration et demandé aux dirigeants du RHDP de nous associer à ce comité pour que nos propositions soient prises en compte », a-t-il déploré.
Wassimagnon
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