Togo : Plan d'éradication de l'apatridie par le HCR, la CEDEAO et la CEMAC
Des participants à l’atelier (ph)
Les points focaux apatridie du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), des Commissions de la Communauté Economique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et de la Communauté Économique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) ont débuté une réunion régionale sur l'apatridie.
La rencontre régionale de Lomé qui a débuté le mardi 02 novembre 2021 se poursuivra jusqu’au 04 novembre 2021. Elle s'inscrit dans le cadre des efforts mondiaux du HCR pour mettre fin à l'apatridie d'ici 2024.
A l’ouverture de l’atelier, le ministre togolais de la Justice, garde des sceaux, Pius Kokouvi Agbetomey, a invité le HCR et ses partenaires à demeurer constamment aux côtés des pays de la CEDEAO et de la CEMAC à rendre effective la lutte et l‘éradication du phénomène de l’apatridie à l’horizon 2024.
Des raisons de la survenue des cas d’apatridie, le vice-président de la Commission nationale de lutte contre l’apatridie au Togo, Kossi Kalipe, a expliqué que le phénomène peut être lié à plusieurs facteurs entre autres le fait par exemple qu’une législation ne permette pas à une femme de donner sa nationalité à son marin, à des troubles qui poussent des gens à se déplacer et aussi à la mauvaise gestion de l’état civil dans les pays.
Dans l’optique d’atteindre ses objectifs, la présente rencontre offre l'occasion aux gouvernements, aux points focaux du HCR sur l'apatridie, et aux Commissions de la CEDEAO et de la CEMAC de partager les meilleures pratiques en matière de politiques, de procédures administratives et de cadres juridiques. Elle va aussi permettre de présenter les réalisations et d'accroître la dynamique de mise en œuvre des engagements de 2019, du Plan d'action de Banjul de 2017 et de l'Initiative de N'Djamena de la CEMAC de 2018 contre l'apatridie.
D’après les organisateurs, la réunion régionale de Lomé est planifiée en deux volets. Le premier volet porte sur un bilan et une évaluation spécifiques par pays, afin de mesurer et de discuter des progrès réalisés dans la mise en œuvre du Plan d’action de Banjul, de l’Initiative de N’Djamena et des engagements de 2019 en matière d’apatridie. Quant au deuxième volet, il porte sur la Protection des personnes apatrides et les procédures de détermination de l’apatridie (PDA) pour les pays de la région qui se sont engagés à intégrer la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et à établir des PDA afin d’accorder un statut de protection aux migrants apatrides.
La rencontre de Lomé coïncide avec le 7è anniversaire de la campagne mondiale « I Belong » de lutte contre l’apatridie. Soulignons que l’apatridie est la situation d’une personne qu’aucun Etat ne reconnait comme son ressortissant au regard de sa législation. Cette personne est de fait privée de tous ses droits en tant qu’homme. Avoir une identité est un droit humain mais en être dépourvu empêche de jouir de ses droits fondamentaux.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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