Côte d'Ivoire : Affaire de «vol» opéré par des sociétés de téléphonie mobile, l'UFC recadre Assalé Tiémoko
le président de l'UFC-CI (Ph KOACI)
La sortie récente du député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko le mardi 12 octobre 2021 sur Internet au sujet de ce que l’homme de média et homme politique a qualifié de l’affaire "vol" des sociétés de téléphonie mobile ne s’est pas faite sans égratignure pour les acteurs du monde consumériste et singulièrement l’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) .
Laquelle pour avoir simplement invité le parlementaire à la saisir en vue de faire porter la cause, s’en est vue offusquée par la réaction choquante de ce dernier.
« Un député n'a pas à vous saisir. C'est à vous de venir lui expliquer ce que vous avez fait et non le contraire. », avait rétorqué Assalé Tiemoko au commentaire du vice-président de l’UFC-CI, Franck Moreau. Comme au coup de pied de l’âne, la réaction de l’UFC-CI ne s’est pas fait attendre.
Dans une lettre ouverte qu’il a faite et dont KOACI a reçu copie, Jean-Baptiste Koffi, président de l’Union Fédérale des Consommateurs de Côte d’Ivoire (UFC-CI) et porte-parole de toutes les organisations de consommateurs en terre ivoirienne, s'en est pris vertement au député-maire de Tiassalé.
"Votre réaction nous amène à nous interroger sur les motivations réelles de votre sortie. En effet, êtes-vous vraiment guidé par la volonté de régler le problème que vous dénoncé ou est-ce encore une occasion de plus pour l’homme politique ou député de la nation d’occuper le devant de l’actualité ?
Nos interrogations trouvent leurs sources dans votre publication du mardi 12 octobre 2021 où vous écrivez :‘‘ce mardi 12 octobre, à sa demande et suite à ma publication sur le vol organisé par des sociétés de téléphonie mobile à travers des prélèvements de fonds abusifs et sans consentement, j'ai rencontré le ministre de l'Économie numérique, des télécommunications et de l'innovation, M. Roger Adom. Le ministre qui a appelé le directeur juridique et un autre conseiller technique pour la circonstance, entendait m'écouter, en tant qu'élu du peuple, afin de se faire une idée claire, sur l'affaire qui a fait l'objet de ma dénonciation. Après le ministre Roger Adom, je me suis rendu à l'ARTCI où j'ai été reçu, également à sa demande, par le directeur général par intérim, Mr Sanogo Bassoumarifou. Là, j'ai clairement présenté le tableau et l'ampleur du vol commis impunément par ces sociétés de téléphonie mobile au préjudice des consommateurs et principalement contre ceux qui ne savent ni lire ni écrire et qui n'ont aucun moyen de découvrir ce vol...’’
Honorable Assalé Tiemoko, si nous suivons bien votre logique, le député de la nation ne se déplace que pour rencontrer les ministres et autres DG. Quand il s’agit des organisations de consommateurs, elles se doivent plutôt d’aller rendre compte au député de la nation. Cela s’appelle tout simplement du mépris et de l’inconsidération, Monsieur le Député. L’union fédérale des consommateurs de Côte d'Ivoire ne saurait donc s’associer à votre initiative qui contient en elle-même déjà les germes de son échec. », a martelé M Jean Baptiste Koffi, président de l'UFC.
Pour le premier responsable du monde consumériste ivoirien, si la lutte pour le mieux-être des consommateurs se fait par des actes sporadiques et isolés, il est qu'elle va accoucher d'une souris. Et en l'espèce, pour l'UFC-CI, la dynamique de défenseur des droits de consommateurs dans laquelle tente de s'inscrire Assalé Tiemoko n'a autre ''mérite que de créer du buzz et faire rêver les consommateurs crédules.''
Car, dira, le président Jean-Baptiste koffi, la vraie lutte consumériste qui finit par porter, loin de se mener à grand renfort de communication passe par le suivi de biens de procédures établis. À savoir, en l'espèce, le recours auprès des opérateurs, la saisine de l'ARTCI et enfin la saisine de la justice en cas de non-satisfaction.
Dans la foulée, l'UFC-CI, dont l'actif des victoires remportées à ce jour, en suivant la démarche des procédures requises et sans tambours battants pour le bien-être des populations, est pléthorique, a plutôt invité le parlementaire à en faire autant. Non sans manquer d'inviter le député Assalé à ne jamais perdre de vue qu'un élu reste le fruit de la décision de vote des populations et par ricochet celle des consommateurs.
Jean Chresus, Abidjan
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il est vrai que les parlementaires sont avares en saisine et en commissions parlementaires pour demander des comptes à des sociétés ou institutions, mais les associations de consommateurs en RCI ne bougent (presque) jamais le petit doigt en faveur de ces derniers qui, livrés à eux-mêmes ne peuvent que recourir aux manifestations (parfois violentes) pour se faire entendre. Sortent alors, enfin associations et politiciens... pfff
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