Côte d'Ivoire : Différence de prix, Abidjan veut éviter la fuite du cacao vers le Ghana
Alors qu'ils appartiennent tous les deux à l'Initiative Cacao, censée réguler le prix bord champ du kilo de cacao, la Côte d'Ivoire premier producteur mondiale et son dauphin, le Ghana ont fixé différents prix pour la campagne commerciale 2021-2022 qui a démarré depuis le 1er octobre dernier.
Le Ghana a fixé le prix du kilo de cacao à 970 FCFA pour ses producteurs, tandis que la Côte d'Ivoire a annoncé le 1er octobre dernier, 825 FCFA pour ses planteurs.
Est-ce que le gouvernement ne craint pas une fuite de la production ivoirienne vers le Ghana, vu que le prix bord champ du kilo de cacao est plus élevé dans ce pays qu'en Côte d'Ivoire.
« Les prix des matières premières de façon générale sont fixés en tenant compte de l'évolution des cours du marché. Ce que je puis vous dire, c'est que le chef de l'Etat s'est engagé à payer à nos producteurs 60% du prix CAF afin de leur assurer un revenu décent. L'engagement du chef de l'Etat tenu pour nous, c’est ce qui est important puisque le prix à 825 FCFA représente environ 73% du prix CAF. Le Ghana a ses réalités, nous n'avons pas la même monnaie, il y a tout un ensemble de calculs qui rentrent en ligne de compte. Je puis vous assurer que pour que la Côte d'Ivoire puisse arriver à cette fixation de prix, c'est qu'elle s'est assurée que les intérêts des producteurs sont assurés. Et pour nous, c’est ce qui compte le plus ce d'autant plus que l'engagement du chef de l'État a été respecté », s'est justifié, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement ivoirien à l'issue d'un conseil des ministres tenu ce jour au Palais présidentiel.
Wassimagnon
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Bah! C'est ce qui finira par arriver! A moins que Dramane Ouattara n'attende pas jusqu'à la campagne électorale pour son 4e mandat, pour fixer le prix du kg du cacao a 1000 F.
Le Ghana a ses réalités, nous n'avons pas la même monnaie, il y a tout un ensemble de calculs qui rentrent en ligne de compte. .. », s'est justifié, le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement ivoirien à l'issue d'un conseil des ministres tenu ce jour au Palais présidentiel. Monsieur le ministre, je suis au regret de vous contredire, mais l’effet monétaire est à l’avantage de la Côte d’Ivoire. Car, comme le dit si bien Dani Rodrik, l’économiste et universitaire turc, professeur d'économie politique internationale à la John F. Kennedy School of Government de l'Université Harvard, « une monnaie forte agit comme une taxe sur les exportations et une subvention sur les importations ».
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