Burkina Faso : Dialogue politique, Kaboré salue « l'engagement réciproque et le sens de l'écoute» des acteurs
Le dialogue politique entre les partis de la majorité et de l'opposition s'est achevé mardi soir au palais présidentiel de Ouagadougou avec des points de consensus et d'achoppement.
Ouvert le 17 juin 2021 puis suspendu deux jours plus tard, le dialogue politique qui a repris le 27 septembre dernier sous les auspices du président du Faso, a permis aux représentants des partis de l’Alliance des Partis de la Majorité présidentielle (APMP) et ceux affiliés au Chef de file de l’opposition politique (CFOP) d’échanger sur la situation sécuritaire, la réconciliation nationale et la révision à minima du code électoral.
Selon Mme Zalissa Koumaré de l'eauAPMP, qui a lu la synthèse des travaux, les débats au cours de cette session du dialogue politique « ont abouti à des positions consensuelles, non consensuelles et des points à approfondir ».
Au titre des réformes électorales, le dialogue politique a abouti à la désignation des maires au suffrage universel direct, et au maintien du statu quo en ce qui concerne le vote des présidents des conseils régionaux.
Les deux parties se sont également entendues sur les modalités du vote des personnes déplacées internes et dans les zones à fort défi sécuritaire. La majorité présidentielle et l’opposition politique ont également convenu de la prorogation des cartes d’électeurs jusqu’en décembre 2022.
Le point non consensuel entre les deux composantes, concerne essentiellement la mise en œuvre des dispositions consensuelles, notamment la date d’effet de la désignation des maires au suffrage universel.
Pendant que la majorité se projette pour les élections municipales de mai 2022, l’opposition table plutôt pour les élections de 2027.
Sur la question du quota genre, l’APMP et le CFOP se sont résolus à accompagner les femmes dans leur lutte afin d’améliorer leur positionnement sur les listes électorales.
Au titre des points à approfondir, figure la question du financement des partis politiques. Sur ce point, le dialogue décidé de poursuivre la réflexion à travers une commission bipartite dont les conclusions seront soumises au Ministère en charge des libertés publiques.
Le président du Faso a félicité, ces « acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, pour l’engagement réciproque et le sens de l’écoute » qui ont permis d’aboutir à ces résultats.
« Nous ne pourrons apporter des réponses pertinentes sans un consensus national, une mobilisation patriotique et un sens élevé du devoir et de l’intérêt national » a soutenu Roch Marc Christian Kaboré.
A cet effet, les participants au dialogue politique ont pris la résolution de soutenir les Forces de Défense et de Sécurité ainsi que les Volontaires pour la Défense de la Patrie, engagés dans la lutte contre le terrorisme. Ils se sont également engagés à tout mettre en œuvre pour la réussite collective de la réconciliation nationale initiée par le président du Faso.
Le président du Faso qui a exprimé sa « pleine satisfaction » des conclusions du dialogue politique, s’est engagé « à pérenniser ce dialogue et à solliciter la disponibilité des acteurs des deux composantes, dont les contributions ont le mérite d’éclairer les prises de décisions ».
Boa, Ouagadougou
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