Guinée : Ce que dit la charte de la transition dévoilée par la junte au pouvoir
Le colonel Mamady Doumbouya
La junte militaire au pouvoir a dévoilé les points clés de sa charte de transition sans toutefois définir la durée de cette transition.
Lundi soir, les putschistes ont dévoilé les organes de la transition vers la restauration d’un pouvoir civil élu, sans fixer la durée de cette transition.
La « charte de la transition », sorte d’acte fondamental lu lundi 27 septembre au soir au journal télévisé, assigne aux autorités de transition une série de missions, dont l’élaboration d’une nouvelle Constitution et l’organisation d’élections « libres, démocratiques et transparentes ».
La transition sera conduite par quatre organes notamment le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), instauré par les militaires après le putsch du 5 septembre et dirigé par le colonel Mamady Doumbouya, le président de la transition, chef du CNRD, chef de l’Etat et des forces armées ; un gouvernement dirigé par un premier ministre civil ; et un organe législatif, le Conseil national de la transition (CNT).
Notons qu’aucun membre de ces organes ne pourra se présenter « ni aux élections nationales ni aux élections locales qui seront organisées pour marquer la fin de la transition ».
Toutefois, la durée de cette transition n’a pas été définie.
Selon la charte, elle « sera fixée de commun accord entre les forces vives de la nation » et le CNRD, que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) réclame la tenue d’élections dans six mois.
Le CNT sera composé de 81 membres proposés par différentes composantes de la population, dont les partis politiques, la société civile, les syndicats, le patronat et les forces de sécurité, aura pour tâche d’élaborer le projet de Constitution.
Tous les membres du gouvernement du président déchu Alpha Condé et des institutions de son régime ne feront pas partie du CNT, selon la charte.
Au pouvoir depuis 2010, M. Condé, premier président démocratiquement élu a fait adopter par referendum en mars 2020 une nouvelle Constitution qui lui a permis de briguer un troisième mandat malgré des manifestations de l’opposition, réprimées dans le sang.
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