Côte d'Ivoire : Hiré, licenciés pour motifs économiques, près de 500 travailleurs d'une mine d'or en grève, bloquent les travaux et réclament des mesures d'accompagnement
Des travailleurs en grève à la mine d'or d'Agbahou à Hiré (Ph KOACI)
Ils sont 500 travailleurs de la mine d'or d'Agbahou à avoir été licenciés pour des motifs économiques par la société minière, Bayswater civil & mining contractors (BCM), en sous-traitance pour le groupe Allied.
Une situation de blocage entre les travailleurs et leurs employeurs a conduit les travailleurs à se mettre en grève depuis maintenant quatre jours.
Ces agents, qui ont bloqué les travaux sur leur site de travail, campent depuis sur place.
Ainsi, depuis le samedi dernier, ces agents grévistes ont immobilisé les engins de l'entreprise sous-traitante à Agbahou, localité située dans la sous-préfecture de Hiré.
Ils demandent qu'en plus des droits liés à leur licenciement des mesures d'accompagnement leur soient octroyées par l'entreprise BCM.
Ces 500 agents dont le licenciement sera acté mi-novembre 2021 sont en colère du fait du refus de leurs anciens employeurs de prendre en compte leurs griefs.
De leur côté, le directeur des ressources humaines Patrick Djampan fait savoir que l'entreprise BCM connaît des difficultés raison du licenciement pour motifs économiques de ces 500 agents. S'il précise que les droits légaux seront payés à ces agents, Patrick Djampan affirme qu'il revient à l'entreprise qui va remplacer BCM de prendre en compte ces agents étant donné que le contrat de sous-traitance n'a pas été renouvelé.
Un argument rejeté en bloc par le Syndicat des travailleurs de BCM (SYTRA-BCM) qui soutient que la question des mesures d’accompagnement ne date pas de maintenant, mais de 2013, date du début des activités de BCM.
Toutes les conciliations entreprises par la société mère Allied et l'inspection du travail ont échoué.
Ce blocage va certainement conduire l'entreprise BCM à entreprendre des démarches pour déloger par la force ces 500 travailleurs, grévistes surtout que ces derniers n'ont pas déposé de préavis de grève.
Jean Chresus, Abidjan
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Quel dommage ! Pour avoir été en mission 5 fois sur le site de la mine d'or d'agbahou, cela me peine vraiment. Dautant plus que c'est en ma présence que le DRH a rassuré certains salariés qu'il n'y aurait pas de licenciement quand le bruit courrait qu'ENDEVOR vendrait ses parts à ALLIED. J'en appelle d'ailleurs a la vigilance des députés et du gouvernement a faire voter une loi (à l'image de la loi Borloo en 2000 en France) qui obligerait les entreprises avec un effectif a partir de 300 salariés à négocier la GESTION PRÉVISIONNELLE DES EMPLOIS ET DES COMPÉTENCES (GPEC) avec les salariés afin de définir les modalités des plans sociaux. Notre code du travail de 2015 protège les salariés, certes, mais certaines situations récurentes parfois injustes, oblige les législateurs à faire évoluer ou durcir les conditions de licenciement (économique et non économique) des travailleurs.
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