Rwanda-France : Génocide, la demande de non-lieu d'Agathe Habyarimana jugée « irrecevable »
La justice française a rejeté lundi la demande de non-lieu d’Agathe Habyarimana, soupçonnée d’être impliquée dans le génocide au Rwanda en 1994, a-t-on appris de source judiciaire.
Agathe Habyarimana, ex-première dame rwandaise est visée depuis 2008 par une enquête en France sur son rôle lors du génocide de 1994, lancée à la suite d’une plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda
(CPCR).
Après quatorze ans de procédure, la Cour d'appel de Paris a jugé « irrecevable » la demande de non-lieu des avocats d'Agathe Habyarimana, placée sous le statut de témoin assisté par la justice française depuis 2016,
Mme Habyarimana invoquait le « délai déraisonnable » de l’enquête pour demander aux juges de clore leurs investigations.
Agée de 78 ans, l’ex-Premier dame est notamment accusée d’avoir planifié des tueries avant même le génocide, d’avoir encouragé la création d’escadrons de la mort et d’avoir ordonné des assassinats entre le 6 et le 9 avril 1994.
Réclamée par Kigali, la France avait refusé de l’extrader au Rwanda sans toutefois lui accorder l'asile en raison des soupçons qui pèsent contre elle.
800 000 Tutsis et Hutus modérés ont trouvé la mort dans le génocide en 1994, selon l'ONU.
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