Côte d'Ivoire : Élections d'octobre prochain à la Fédération de Taekwondo, vers une autre crise ? Ministère des sports et CNO appelés à agir en urgence
les conférenciers devant la presse (Ph KOACI)
La situation qui prévaut en ce moment à la fédération ivoirienne de Taekwondo est délétère et risque de s’enliser si rien n’est fait. Cette situation décriée depuis plus d’une dizaine d’années semble s’être d’autant plus accentuée en 2017 et continue de l’être à ce jour. Le point d’achoppement reste la mandature de l’équipe sortante dirigée par maître Daniel Bamba Cheick qui, selon les textes est forclose depuis avril 2021 et le soupçon de ce dernier de préparer dans des conditions non conformes aux textes, sa succession.
Du moins, c’est ce qu’ont laissé entrevoir les membres du Collectif des clubs et maîtres de salle de taekwondo de Côte d’Ivoire au cours d’une rencontre avec la presse tenue hier à Cocody.
« Le Taekwondo ivoirien n’est pas au mieux de sa forme. Qu’il s’agisse des prestations sur Tatami ou dans les locaux administratifs, la fédération aux triples médaillés olympiques bat de l’aile contrairement à ce qu’on aperçoit de l’extérieur.
Les élections du renouvellement des instances qui interviendront dans quelques semaines risquent de mettre le feu aux poudres si on n’y prend garde. Ce, parce que certains problèmes qui s’étaient posés en 2016 lors des changements de textes avant les élections qui devaient se dérouler en 2017 sont encore en train de se poser en 2020 pour une élection qui va se tenir en 2021.», a prévenu maître Ibrahima Soumahoro, porte-parole adjoint du collectif.
Et maître Soumahoro de préciser « nous voulons éviter une autre crise. Depuis 7 ans, il n’y a pas de championnat, notre souhait, c’est de parvenir à une fédération forte et non une fédération avec des hommes forts. »
Soupçonnant le comité directeur de vouloir tripatouiller les textes et de tout mettre en œuvre pour imposer leur candidat, les membres du collectif qui revendique, d’ailleurs, la quasi majorité des clubs et maîtres de salle ont-ils choisi d’informer l’opinion nationale et internationale sur le sujet.
Pour cette fois, les Taekwodo-in n’entendent pas se laisser faire, au cas où la situation en venait à demeurer la même. « S’il s’avère que Bamba Cheick ruse avec les textes comme il l’a fait en 2017, on va aviser. », met en garde maître Thompson Matou, président du collectif.
Pour les Clubs, il est clair que comité directeur sortant envisage se maintenir à la tête de la fédération et serait en passe de "se coudre un costume électoral à sa taille". Toute chose que maître Thompson et ses camarades dénonçant ont fait des recommandations fermes au ministère des sports. À savoir la mise sur pied d’une commission électorale qui aura en charge le toilettage des textes et organisation d’élections justes et transparentes, la saisine du dossier de la FITKD par le ministère des sports et le CNO pour éviter une autre crise plus grave et mettre fin aux intimidations de toutes sortes.
« Nous recommandons la suspension et/ou le report jusqu’à nouvel ordre de toutes les activités liées au taekwondo sur toute l’étendue du territoire jusqu’à nouvel ordre ainsi que l’annulation des modifications de l’AGO du 19 décembre 2020 tant au niveau des conditions de candidature et des nouveaux tarifs imposés. »,ont recommandé, dans la foulée, l’ensemble des clubs.
Du reste, si on s’en tient aux récents propos du premier vice-président du comité directeur, Salif Mangala quand au choix du maire de Cocody comme leur candidat, à savoir "nous battre comme un seul homme pour qu’il soit le président de la FITKD", il est aisé de comprendre, qu’à moins que le ministère ne règle la situation, que c’est une autre crise qui risque de s’enflammer à la tête de la fédération ivoirienne de Taekwondo.
Jean Chresus, Abidjan
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